Voyage imaginaire et sensoriel

Voyage imaginaire et sensoriel créé par deux muses – la comédienne et metteure en scène Dominique Galland et la chanteuse, musicienne et musicothérapeute Marie Danièle Coutand – Bruissements vous guide pendant une quarantaine de minutes à l’orée des bois, le long des rivières ou à la bordure d’un champ où travaillent des femmes.

Constitué d’une trentaine d’objets et d’instruments d’ici ou d’ailleurs, cet hymne à la nature s’adresse ici aux adultes, mais elle s’adapte aussi aux enfants et à leurs aînés dans une forme plus visuelle qui sollicite leur curiosité et réjouit leurs oreilles.

Ce spectacle a déjà été présenté auprès d’associations, maternités, hôpitaux et services culturels.

Pour en savoir plus : www.associationpoissonpilote.fr/prisedair.html

© Dominique Galland

Méditation en pleine conscience pour les enfants

Happinez : Que peut apporter aux enfants l’apprentissage de la pleine conscience ?

Ilios Kotsou et Candice Marro : Nous pensons que la pleine conscience permet d’éclairer de merveilleuses potentialités déjà présentes chez nos enfants. Un peu comme s’ils possédaient, dans leurs jardins intérieurs, un ensemble de graines  : des graines de bienveillance, d’altruisme, de respect, de confiance, mais aussi d’agressivité et de jalousie. Cet apprentissage de la pleine conscience permet de veiller sur les graines que nous souhaiterions voir fleurir. Mais c’est aussi un guide de voyage : l’enfant découvre qu’il y a des étapes, des outils, une variété d’exercices – certains ludiques – qui vont l’amener à trouver des ressources ou des trésors, jusque-là inconnus, qui l’aideront dans de nombreuses situations du quotidien. Dans un monde ou les enfants sont souvent sur-stimulés et soumis très tôt à des exigences importantes, cultiver un espace intérieur d’apaisement et de résilience nous paraît essentiel. Méditer, c’est apprendre à prendre soin de soi et de se sentir moins impuissant face aux situations et défis proposés par la vie.

Happinez : Vous décrivez la pleine conscience comme un véritable continent. Quels en seraient alors les pays ?

Ilios Kotsou et Candice Marro : Les pays de la pleine conscience sont tous les supports qui offrent la possibilité de cultiver cette qualité d’attention bienveillante. Il y a le pays du souffle, où l’on pose notre attention. La respiration nous conduit ensuite à explorer et mieux prendre soin de l’extraordinaire deuxième pays du corps et des sensations. Dans le troisième pays, on peut s’interroger sur nos 5 sens : lequel utilise-t-on le plus ? Comment ouvrir ensuite chacun d’entre eux au vécu de l’instant afin d’oser une expérience plus riche, plus contrastée, plus vibrante de ce magnifique voyage de la vie ? Ou, au contraire, comment apaiser nos sens quand ils sont trop à vif, trop stimulés ? Comment apprendre à rentrer par exemple en soi, chez soi, « à fermer les yeux du dehors pour ouvrir ceux du dedans » ? Le pays suivant est celui des émotions. L’enfant y développe une capacité à identifier et décoder celles qui le traversent. Au pays d’après, nous apprenons à regarder nos propres pensées et à prendre une certaine distance vis-à-vis d’elles. Tout ceci pour finalement arriver au pays de la relation aux autres, et par extension, à notre environnement, à la planète, aux autres espèces, végétales et animales. Dans ces contrées, on apprend à développer les capacités pros sociales : l’écoute, l’empathie, le respect et la collaboration, plutôt que la compétition. Nous prenons conscience du fait que nous sommes tous connectés et donc tous coresponsables du monde dans lequel nous vivons.

Happinez : Au fond, les enfants ne sont-ils pas une porte d’accès à la pleine conscience pour leurs parents ?

Ilios Kotsou et Candice Marro : Tout à fait ! Les enfants sont très souvent les meilleurs ambassadeurs de cette pratique auprès de leur entourage. De nombreux témoignages nous le prouvent, tel celui d’Apolline, 10 ans, qui nous confiait « faire méditer tout le monde ! mes parents, mes frères, ma grand-mère ». Arnaud nous racontait, quant à lui, que ses parents se disputaient au retour des vacances et qu’il leur a demandé d’arrêter la voiture pour dire qu’ils ne repartiraient pas avant d’avoir respiré tous ensemble pour se calmer. De nombreux parents se retrouvent donc sensibilisés à la pleine conscience grâce aux effets observés chez leurs enfants, comme leur bien-être, qui les motive. Devenir parent, n’est-ce pas, en soi une invitation à plus de conscience, de présence ? Nos enfants ont surtout besoin de notre attention bienveillante et de moments dans la journée qui ne sont dédiés qu’à eux.

Happinez : Auriez-vous un exercice simple à conseiller aux enfants de nos lecteurs ?

Ilios Kotsou et Candice Marro : Oui, l’exercice des Petits Moments de Bonheurs (les « PMB »). Un PMB peut être tout simplement le sourire d’un camarade, un mot gentil, le bruit de la pluie, ou quelque chose dont l’enfant ne s’était même pas rendu compte. Tous les jours nous vivons des petits et grands instants chouettes, mais une petite chose qui est allée de travers (une dispute, un moment difficile à l’école, etc.)  peut vite nous les faire oublier. Pouvoir noter et se rappeler des moments positifs est donc important. Ils s’inscrivent en nous et nous pouvons alors les retrouver plus facilement.

  • Pour commencer, prends une feuille de papier et assieds-toi confortablement.
  • Ferme les yeux, si tu peux.
  • Imagine que tu es un photographe et que tu revisites ta journée en essayant d’en capturer tous les petits moments de bonheur.
  • Dès que tu trouves un PMB, prends une photo !
  • Quand tu as terminé, ouvre les yeux et écris sur ta feuille tous ces PMB, pour t’en souvenir.
  • Recommence autant de fois que tu en as envie. Il y aura des jours où tu ne ramèneras pas beaucoup de photos et d’autres où tu en auras toute une collection.

 

Propos recueillis par Aubry François

 

 

 

 

Guérir de la peur

Happinez : Quelles sont les origines de la peur chez l’être humain ?

Catherine Bensaid : Le nouveau-né ne pouvant subvenir seul à ses besoins, sa première peur est de ne pas recevoir la nourriture nécessaire à sa survie.  La façon dont elle lui est donnée, avec chaleur, attention et douceur, ou froideur et distance, va faire naitre une autre peur : celle de ne pas être aimé à la mesure de ses attentes, de manquer d’une nourriture essentielle à son désir de vivre. Cette peur demeure en chacun de nous. Être ou ne pas être aimé, là est la question.

 

Happinez : Quels “chemins de guérison” proposez-vous d’emprunter pour sortir de cette émotion négative ?

Catherine Bensaid : Les histoires de vie que je raconte sont le témoin d’une évolution, d’une libération.  Elles montrent qu’il est possible de se défaire des liens qui ont éveillé en nous de multiples peurs : celle de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir sa vie, mais aussi d’aller de l’avant, d’affronter l’inconnu. Il faut du temps pour avoir conscience des situations et réflexions à l’origine d’un sentiment d’abandon, d’insécurité ou d’impuissance. Du temps aussi pour comprendre que nous ne sommes pas responsables des difficultés de nos parents et nous délester de ce qu’ils nous ont fait porter malgré eux : des reproches, des critiques, une culpabilité qui nous empêchent d’avancer, qui sont un frein dans la réalisation ce qui nous tient à cœur. Dès lors que nous parvenons à faire ce que nous aimons, à nous entourer de ceux que nous avons choisi d’aimer, l’élan de vie transcende les peurs et nous sommes concentrés sur le meilleur à vivre, et à créer, à chaque instant.

 

Le regard de la thérapeute sur lamour diffère-t-il de celui de la femme ?

Catherine Bensaid : Le regard d’amour d’un thérapeute n’est pas celui d’un amoureux, ou d’une amoureuse. Il ne demande pas à son patient de le rendre heureux, mais est là pour l’aider à trouver son bonheur, comme il le souhaite, à sa façon et à son rythme. Il n’attend et ne désire rien pour lui-même ; sa façon d’aimer est d’écouter, d’accueillir avec respect et attention celui ou celle qui se confie à lui : de lui permettre de s’accepter tel qu’il est, de porter sur lui-même, sur les autres et sur la vie un regard plus aimant. L’amour devient alors plus fort que la peur.

 

Propos recueillis par Aubry François

 

 

« The Story of God » saison 3 : Morgan Freeman sur les pas du divin

De ce grand mystère à jamais questionné sont nées les religions qui ont décliné, à travers le monde, notre sens du sacré et du divin. Des formes multiples au nom desquelles les hommes se sont fortement combattus au fil des siècles. Comme si « Dieu » ne pouvait intégrer en son sein universel tous les traits que nous lui avons prêtés. Car derrière les formes, l’essence reste la même.

C’est cette épopée religieuse d’hommes en quête d’infini que l’acteur américain Morgan Freeman a commencé à explorer en 2016, dans The Story of God. La série, nommée aux Emmy Awards, revient cette année avec une troisième saison pour lever le voile sur les secrets de la spiritualité et sur les croyances partagées qui relient les humains depuis des millénaires.

Les rituels peuvent-ils nous rapprocher du divin ? D’où viennent les visions ? Le diable ne serait-il pas un désir naturel caché ? Que signifie réellement le péché ?

Ce voyage interreligieux dans 30 villes historiques importantes – dont Jérusalem, Katmandou, Jéricho, Rome, Hanoï, Toronto, Lourdes ou encore Paris –, la visite de sites sacrés et la rencontre d’hommes et de femmes de Dieu (prêtres, chamans, druides, imam, rabbin, nonnes, déesses…) ont permis à Morgan Freeman de découvrir les différentes manières dont la spiritualité a établi un lien avec le divin et comment la recherche de l’existence de Dieu a éclairé notre histoire commune, notre culture, nos croyances et nos comportements individuels.

La série est diffusée sur National Geographic à partir du 22 avril, 20h40.

 

Les Mudra pour mieux dormir, dompter son stress, alléger sa tristesse, apaiser sa colère…

Happinez :  Qu’est-ce qu’une Mudra ?

Juliette Dumas : En sanskrit, « Mudra » signifie « sceau ». Celui en cire qu’on appose sur une enveloppe pour garder le secret de son contenu. Une Mudra est comme un pacte secret, scellé entre soi et soi. « Sceau », comme le verbe « sceller » : la Mudra est un positionnement précis des doigts qui aide à canaliser les énergies du corps, à les faire circuler de manière dirigée et à les sceller là où nous en avons besoin. Ces gestes simples et bienfaisants existent depuis 3000 ans. J’ai voulu leur donner un nouvel élan et les faire rayonner dans la vraie vie d’aujourd’hui. Une autre traduction coupe le mot en deux : « Mud » qui veut dire « joie » et « Ru » qui signifie « déclencher ».

Happinez : Comment cela fonctionne-t-il énergétiquement parlant ?

Juliette Dumas : En pratiquant les Mudra, vous vous donnez les moyens d’être en harmonie et en équilibre dans votre vie. Nous avons tous entendu au moins une fois l’expression « Vous avez tout entre les mains », et les Mudra sont là pour le prouver. La main occupe une place très importante dans le cerveau. La paume est réceptrice, les doigts sont émetteurs, comme un clavier mental imaginaire qui permet d’envoyer des informations précises à notre cerveau. Nous avons tous de l’or dans les doigts. Dans chacun d’entre eux, il y a des centres d’énergie, les chakras, et tous les éléments sont représentés : eau, feu, air, terre, espace. Quand on pratique une Mudra, on active ces éléments. En dehors de la beauté du geste, il y a une vraie logique, beaucoup de bon sens.

Happinez : Dans quels cas peut-on effectuer ces gestes simples et précis ?

Juliette Dumas : Pour apaiser des états émotionnels et les petits maux du quotidien : mieux dormir, dompter son stress, alléger sa tristesse, apaiser sa colère, développer sa force intérieure, transformer ses pensées négatives, faire peur à ses peurs, déboucher son nez, avoir moins mal au dos… Le livre propose 120 Mudra ; à chacun de faire sa « Mudralist » autrement dit, celles qui lui sont les plus utiles. Les Mudra peuvent être pratiquées partout, tout le temps, plusieurs fois, un peu, beaucoup, passionnément. Chacun décide ensuite de la fréquence, du rythme et des conditions. Nous ne sommes pas tous égaux énergétiquement. Chacun va apprécier, ressentir une Mudra personnellement. Le grand chef des Mudra, c’est nous.

 

Pour en savoir plus sur les effets positifs des Mudra : www.juliettedumas.paris/mudra-dans-la-vraie-vie/

Juliette Dumas organise aussi des ateliers, privés ou en groupe, destinés aux particuliers et aux entreprises, et possibles à distance, pour apprendre et comprendre les Mudra.

 

Propos recueillis par Aubry François 

 

Portrait Astrid di Crollalanza © Flammarion

 

 

 

 

 

 

Se reconstruire après le cancer

C’est au nom d’une médecine centrée sur l’individu plutôt que sur sa maladie que le docteur Alain Toledano a récemment créé l’Institut Rafaël, à Levallois-Perret. Au cœur de cette structure de 2000m2 entièrement gratuite, la formidable équipe du cancérologue accompagne les patients à travers plus de 25 disciplines paramédicales, de la sophrologie à la sexologie en passant par la nutrition et la psychologie.

Harmonie physique, émotionnelle et psychique : une salle de sport fait renaître le plaisir de l’effort, un salon esthétique réhabilite l’image de soi, des ateliers cuisine donnent à nouveau le goût des aliments et de la vie, des formations se proposent d’assurer le retour à l’emploi et bien d’autres activités – art-thérapie, hypnose yoga… – aident à renouer avec la créativité et le bien-être.

« Pendant de longs mois cruellement seule dans mon combat pour me relever, j’aspirais à cette maison où tout est douceur » confie Agnès Messager, qui séjourne actuellement à l’Institut.

Elle en appelle aussi à la générosité de donateurs et de mécènes pour permettre à cette “maison des oiseaux blessés”, comme elle la nomme si justement, de bénéficier de nouveaux supports et de perdurer, pour tout le bien qu’elle procure à ses résidents.

Faire un don : www.institut-rafael.fr/la-generosite

Harmoniser son intérieur avec le feng shui

Le printemps est la saison de la renaissance de la nature et, par extension, du tri, du rangement. Pour faire place nette chez soi… et en soi. « Le feng shui, m’explique Dorothée Thirault, ma formatrice, permet de dénouer des blocages chez ses habitants et de laisser place au nouveau. » Initialement dédiée à l’empereur, cette discipline millénaire chinoise est basée sur la recherche de l’équilibre au sein d’un lieu, habitat ou professionnel. Elle se sert de formules et de calculs précis liés à l’orientation magnétique des lieux et de la pensée analogique. Cette dernière est au cœur de la méthode élaborée par Pierre Thirault.

Le flux vital

Le feng shui signifie littéralement “vent et eau”. Il permet de maîtriser l’énergie dans l’espace, d’équilibrer le qi (prononcer tchi), le flux vital qui circule en nous et dans notre environnement, à commencer par notre maison. Au cours de ce cycle 1, je vais apprendre à regarder comment un lieu est irrigué en énergie et associer, avec l’analogie, lieu et humain : « Montre-moi où tu habites et je te dirai qui tu es », souligne Pierre. Plus la forme de la maison est harmonieuse, plus la structure humaine l’est aussi, et vice versa. Il s’agit de quantifier l’énergie, qui sera différente selon que l’on vit près d’une ligne de chemin de fer ou dans une impasse, et de la qualifier (comment circule-t-elle, est-elle fluide ou stagnante ?), en tenant compte de l’environnement, des objets présents sur le lieu notamment.

Mais attention, préviennent les deux formateurs « le feng shui n’est pas un style de décoration ! C’est l’art de créer une atmosphère harmonieuse pour ses habitants. Et, autre précision, il ne s’agit pas de nourrir le lieu, mais les personnes qui y vivent ». Après la quantité et la qualité, le feng shui questionne le type d’énergie du lieu, à travers l’ambiance. Est-elle plutôt yin (douce, avec des couleurs froides et des surfaces organiques) ou davantage yang (puissante, avec des tonalités chaleureuses) ? Les deux doivent être équilibrés, car le yin symbolise l’énergie réceptive, le calme, la nuit, le féminin. Tandis que le yang représente l’énergie créative, le mouvement, le jour, le masculin.

L’analogie lieu-humain

Selon les principes de cet art ancestral, notre habitat est découpé en un corps, des sentiments, une pensée, qui sont associés respectivement à des matières, des couleurs et des formes. Bien placées, celles-ci vont optimiser la circulation de l’énergie, dans l’espace et en nous, car nous sommes imprégnés des carburants qui nous entourent. L’attention va particulièrement se focaliser sur les cinq éléments qui interviennent dans le cycle de transformation du qi : le feu nourrit la terre, qui nourrit le métal, qui nourrit l’eau, qui nourrit le bois, qui nourrit le feu. Inversement, le cycle de contrôle (l’eau éteint le feu, qui fait fondre le métal, qui coupe le bois, qui contrôle la terre, qui contre l’eau) va permettre d’interagir avec le lieu : c’est là où la décoration peut intervenir, en tant qu’outil de correction.

Enfin, le feng shui prend en compte les animaux symboliques : ceux-ci représentent l’environnement idéal de notre habitation et notre personnalité, notre façon d’interagir avec le monde. Ils doivent être disposés d’une manière précise : la tortue au nord, à l’arrière, signe de protection, le tigre à l’ouest pour la créativité, le dragon à l’est pour la vitalité, le phénix au sud, à l’avant, pour l’avenir. Et l’équilibre entre les quatre animaux est également essentiel : trop de phénix peut signifier trop de choix, donc être source de stress, et un phénix faible peut générer des difficultés à se projeter.

Des réservoirs d’énergie

À présent, place à la pratique ! J’ai apporté les plans de ma maison et je vais expérimenter les deux outils essentiels du feng shui : le “ba gua”, qui permet de localiser les courants énergétiques, et le “lo shu”, le carré magique : chaque zone de l’habitation est associée à une orientation, un nombre, un élément, un secteur, qui va être un réservoir d’énergie. Il y a ainsi neuf secteurs : la carrière, les études, la famille, la richesse, la réputation, le couple, les projets, les mentors, la santé. Je décide de travailler sur ma chambre et mon bureau adjacent, curieuse de comprendre pourquoi mes nuits sont insuffisamment récupératrices et désireuse de booster une nouvelle activité professionnelle.

J’observe les carrés magiques et l’aménagement de chaque pièce

Dans la chambre, je visualise deux tables de chevet et deux lampes identiques : le nombre pair favorise la vie de couple. Calé contre le mur et protégé par une tête (ma tortue !), le lit est placé. Jusqu’ici, tout va bien. Elle explique que pour ma problématique de sommeil, je dois regarder en priorité l’axe santé, situé est/ouest. À l’est, il y a des étagères remplies de livres, disposés en piles, soit une centaine de romans, essais, récits en attente de lecture. Et là, j’entends Pierre énoncer : « Pas de livres dans une chambre, cela active la pensée. » Stupeur ! Côté bureau, je constate que ma table et mon fauteuil sont situés dos à l’ouest.

Or, le calendrier chinois recommande en 2019 d’éviter cette position, néfaste pour les affaires. En 2020, il faudra éviter de tourner le dos au sud, en 2021 à l’est, en 2022 au nord, et en 2023, le cycle reprendra avec l’ouest… Je décide de travailler ces deux pistes, sans en explorer d’autres. « Faites une ou deux choses à la fois et observez ce qui se passe dans les semaines suivantes », ont répété les formateurs pendant le stage. À mon retour, je sors les livres de la chambre et j’installe mon bureau dos au sud. Au bout de quelques jours, je me rends compte que je me sens plus calme, comme tranquillisée. Et, surtout, mon entourage m’en fait la remarque. Immédiatement, je fais le lien avec les deux aménagements feng shui qui, outre leur bon sens indéniable, m’ont profondément apaisée et régénérée.

Concept

Fondé en 1999 par Pierre Thirault, l’Institut européen du feng shui, rebaptisé Cinq Instituts, puis Institut Pierre Thirault en 2018, mène des expertises des lieux de vie et de travail pour en optimiser le potentiel. Il dispense des formations “Consultant feng shui” (cinq cycles de cinq jours) animées par Pierre et Dorothée Thirault et par des formateurs du réseau, ainsi qu’en géobiologie, bioénergie et méditation.

Qui : Institut Pierre Thirault
Quoi : Formations et expertises feng shui
Où : Languidic (56), Paris, Lyon, Lille, Avignon, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Dijon, Cannes, Montpellier, Nantes, Angers, Le Mans, Genève…
Combien : 618 € le stage de 5 jours / 600 € le prix moyen d’une expertise (4 heures)
En savoir plus : institut-pierre-thirault.fr

Texte : Véronique Olivier
Photo : Stéphane Salaün

Élan ressourçant

Venez y déposer vos tensions quotidiennes, développer des talents insoupçonnés ou avancer sereinement sur vos projets personnels et professionnels. Plannings adaptés, salles modulaires, équipes bienveillantes… City’Zen installe en vous et autour de vous l’ambiance chaleureuse et détendue où pourront éclore vos plus belles idées.

Depuis sa création, entreprises et grands groupes innovants y organisent des séminaires ou journées de travail visant à prévenir les tensions, à manager de manière non-violente ou à développer la créativité de groupe.

Les particuliers peuvent y suivre des stages et formations axés sur la méditation, les médecines douces et la systémie, ou encore des cours d’Hatha Yoga, de Lou Yong, Qi Gong et Yoga prénatal.

Pour en savoir plus sur ce lieu exceptionnel qui fête tout juste ses trois ans : www.cityzenparis.com

Maison du Jardin Botanique, Route de la Pyramide, 75012 Paris

© Espace City’zen

 

Bains de forêt pour se ressourcer

De l’activité nommée Shinrin-Yoku par son Japon originel, la science a pu observer les nombreux bienfaits, de la diminution du stress à l’augmentation de l’immunité du corps en passant par l’amélioration de l’humeur. Curieux de découvrir les bains de forêts, pratique corporelle douce permettant de gérer un stress, d’accélérer une convalescence ou bien tout simplement utile pour votre développement personnel ? Sophie Milbeau vous invite à vous ressourcer dans les contrées vertes qui environnent la métropole de Rennes, non loin de Combourg, Saint Malo et le Mont-Saint-Michel.

Éco-jardinière, formatrice et guide de bains de forêts, Sophie vit depuis 20 ans dans un jardin paysager – tout près des êtres feuillus qu’elle affectionne particulièrement – et travaille chaque jour au grand air à entretenir des espaces naturels. Après 30 ans passés en ville, elle a accueilli avec gratitude tout ce que ce nouvel environnement avait à lui offrir et a décidé de partager avec autrui ces instants de bonheur suspendus dans les bois, riches pour notre épanouissement physique et mental. Elle est également formée à la pratique de l’EFT (Technique de Libération Émotionnelle) que vous pourrez expérimentez lors d’une promenade.

D’avril à juin, trois sorties vous sont proposées : le 27 avril, à Cesson Sévigné, revisitez vos postures, nettoyez vos poumons et trouvez un équilibre grâce à des techniques qui, s’enchaînant naturellement, vous offrent un apaisement et une énergie durable ; le 25 mai, à Rennes, fêtez les mamans le temps d’une pause douceur dans une nature inspirante pour solutionner vos problèmes ; enfin, le 16 juin, dans une Bretagne romantique, Sophie vous conduit dans un lieu magique et sauvage, calme et mystérieux, idéal pour vivre une oxygénation maximale à la découverte de plantes médicinales et d’un jardin paysager naturel.

Inscription : 06 47 29 62 79 ; pour en savoir plus : www.facebook.com/shinrinyokubretagne

Le pouvoir de guérison de la respiration

Happinez : La respiration étant un réflexe inconscient chez les êtres vivants que nous sommes, qu’entendez-vous par le titre Respirons ? 

Nicole Bordeleau : Le souffle c’est le mouvement de la vie en soi. Les liens entre notre manière de respirer et notre façon de vivre sont étroits. Si nous respirons inconsciemment, force est d’admettre que nous vivons aussi de manière inconsciente. À l’inverse, lorsque nous “respirons” avec conscience, nous sommes plus présents à nous-mêmes, aux autres et au monde qui nous entoure. Et par le fait, nous nous sentons tellement plus vivants ! Le mot clé est “ressentir”. Le matin au réveil, le soir au coucher, dans une file d’attente, dans les transports en commun ou chaque fois qu’il nous est possible de le faire dans la journée, ressentir son souffle. L’exercice est simple, il s’agit simplement de prendre conscience des sensations qui accompagnent la respiration ; l’air qui pénètre dans les narines, la cage thoracique qui s’ouvre et se referme, le ventre qui s’élève et s’abaisse. Puis, de prendre deux à trois profondes respirations par le nez pour permettre au souffle de mieux circuler. Quand nous “respirons” ainsi, nous devenons plus conscients, plus présents, plus calmes, plus bienveillants.

 

Comment êtes-vous passée de l’essoufflement au souffle profond ?

Nicole Bordeleau : Respirons est mon cinquième ouvrage et c’est celui qui manquait pour expliquer aux lecteurs le fil conducteur de ma guérison et de ma transformation intérieure. J’ai vécu avec l’hépatite C pendant trois décennies. À travers cette douloureuse traversée, j’ai découvert l’art du souffle. Ce fut un véritable choc d’éveil. À travers les pratiques du yoga et de la méditation, j’ai compris que la respiration exerce une influence directe sur le fonctionnement de nos organes, sur notre façon d’être, nos états mentaux, nos douleurs, nos peurs, notre mieux-être. J’ai remarqué que je pouvais me servir de mon souffle pour déloger des tensions, apaiser une émotion douloureuse, rassurer mon corps, tranquilliser mon mental. C’est ainsi que, petit à petit, j’ai découvert le pouvoir de guérison de la respiration.

 

Que peut nous apporter au quotidien l’art de bien respirer ?

Nicole Bordeleau : En effectuant une respiration complète, c’est-à-dire en approfondissant et allongeant notre souffle pour le ressentir au niveau de l’abdomen, au niveau thoracique et au niveau claviculaire, les bienfaits sont innombrables ! Notre organisme devient plus résilient au stress, on digère mieux les aliments, on bénéficie d’un meilleur sommeil et d’une plus grande vitalité, au quotidien. Bien respirer est un moyen naturel, simple, à portée de main, efficace et gratuit pour se faire du bien, tout au long de la journée. Une bonne respiration relance la circulation sanguine, focalise notre attention, renforce notre concentration, dissout des blocages, des tensions, des raideurs, des douleurs physiques. Un souffle profond peut aussi nous rassurer, nous réconforter, nous permettre de mieux traverser une nuit blanche, un chagrin, une colère ou une tempête émotionnelle. D’emblée, après quelques longues, lentes et profondes respirations, on se sent mieux énergétiquement, physiquement et émotionnellement.

 

Propos recueillis par Aubry François

 

Portrait © Laurence Labat