#MesLivresBienAimés, une émission imaginée par Jeanne Siaud-Facchin

Certains livres apparaissent à point nommé. Ils nous touchent quand nous avons besoin d’exprimer nos émotions, répondent à nos questions quand nous pensions ne jamais savoir et nous réaniment même, en cas d’anesthésie du quotidien. En rebroussant le chemin de sa mémoire, Jeanne Siaud-Facchin a justement rassemblé tous les livres qui, tels les petits cailloux du Petit Poucet, l’ont un jour aidé à ne pas se perdre.

Une rencontre vivante, des échanges chaleureux, des rubriques [#PsyMovie, présentée par le psychiatre et cinéphile Christian Amouzou et #UpToRead, qui réunit les coups de cœur littéraires de la présentatrice et de son invité] et des questions que vous pouvez poser pour aller plus loin… Sur son plateau intimiste et chaleureux, Jeanne Siaud-Facchin part en éclaireuse, pour vous, sur les rivages de chair et d’âme d’un auteur dont elle chérit l’univers. Dans chaque livre présenté, c’est tout un nouveau monde qui ne demande qu’à vous accueillir.

L’émission est diffusée sur Facebook et sur YouTube chaque dernier lundi du mois, à 20 h.

Après Jean-Christophe Seznec et Didier van Cauwelaert, le prochain auteur à rejoindre le plateau de Jeanne sera Valérie Tong Cuong, pour son best-seller Par amour (Le Livre de Poche, janvier 2018). Elle sera suivie de Jean-Victor Blanc, pour le livre Pop & Psy (Plon), le lundi 27 avril.

Vous désirez être présent lors d’une prochaine émission (tournée dans le 17ème arrondissement de Paris) pour poser des questions à l’un des prochains invités ou vous faire dédicacer un livre ? Envoyez un mail motivé à cette adresse :  meslivresbienaimes@gmail.com

 

 

Les Passeurs de Silence en concert, le dimanche 8 mars

Des rêves plein les yeux, comme tous les jeunes de son âge, Lucile n’a pas laissé son polyhandicap, ses difficultés à marcher, à voir et à parler, éteindre son désir de partager, échanger et vivre dans la société. Avec son cœur immense, son intelligence émotionnelle et sa sensibilité outre mesure, elle a décidé d’écrire, de chanter, de monter sur scène et de montrer à tous que c’est possible.

Et comme ensemble, on va plus loin, la jeune femme s’est entourée de 4 artistes confirmés et amis bouleversés par la qualité de ses textes qui parviennent à entrer en résonance avec l’âme de chacun. Le cœur à l’ouvrage et main dans la main, Albine, Yor, Nicolas-Malik, Luigi et Lucile s’appliquent ainsi à bousculer les barrières et les préjugés pour construire un projet artistique ambitieux qui rassemble au-delà des différences.

Dimanche 8 mars, à Anis Gras – Le lieu de l’autre, à Arcueil (94), venez découvrir les textes et les musiques de ces artistes merveilleux qui chantent la joie de vivre ensemble, d’être un humain en entier avec ses bonheurs et ses peines à partager, et la simplicité complexe d’être au monde. Ils nous invitent à prendre nos responsabilités pour surmonter les obstacles et à célébrer la vie sous toutes ses formes.

Organisées par la Compagnie d’A, à l’occasion du « Café des enfants 1, 2, 3, Poème ! », ces représentations auront lieu à 15h15 puis 17h15.

Entrée libre. Pour réserver : 01 49 12 03 29 ou reservation@lelieudelautre.com ; Pour en savoir plus : https://bit.ly/38bPxsx

Photos © Hugues Castan

 

Laurent Huguelit : écoutons ce que Mère Nature veut nous enseigner

Happinez :  À quel moment de votre vie est né votre amour pour la nature ?

Laurent Huguelit : J’ai passé la plus grande partie de mon enfance à proximité d’une grande forêt et c’est elle qui m’a ouvert les sens. En famille, nous avions une caravane dans un camping situé en moyenne montagne, dans le Jura suisse, et nous y avons séjourné à peu près toutes nos vacances. J’y passais des journées entières en solitaire, à me balader, à m’émerveiller… Enfant, j’étais un naturaliste en herbe, mes livres de chevet étaient des livres sur les animaux, les plantes. J’ai souhaité devenir biologiste, et c’était l’intention au moment de commencer mes études… Et puis, la vie m’a fait bifurquer vers les lettres, la littérature, la philosophie, l’histoire de l’art. Je me souviens d’un travail universitaire sur un tableau de Boticelli, que j’avais intitulé « Interprétation florale du Printemps de Botticelli. » Botanique et art, main dans la main…

Comment expliquez-vous ces actes destructeurs de l’humanité à l’encontre de la nature, ou le déni de certains face à la catastrophe annoncée ? 

Je pense qu’à force de ne développer que des systèmes de croyances religieux ou rationnels qui ne privilégient que le point de vue de l’homme, nous avons oublié, petit à petit, que tout repose sur la nature et que sans elle, même le plus futile de nos gadgets électroniques ne pourrait exister : tout vient de la nature. Et puis, il y a ce qu’explique la forêt dans Mère : tant que nous continuerons à souffrir de nos blessures émotionnelles, qu’elles soient actuelles ou les fruits de l’héritage transgénérationnel, nous ne penserons qu’à « nous-même », et le sort de la planète restera quelque chose d’étranger à nos sens, une abstraction. Nous devons alléger nos cœurs de la lourdeur qu’ils transportent. Et ensuite, nous pourrons vraiment, de tout cœur, nous pencher sur le sort de la Terre-Mère.

De quelle manière êtes-vous entré en contact avec la Forêt ?

Le contact approfondi qui a donné naissance à Mère, j’en ai fait l’expérience lors d’une diète traditionnelle que j’ai vécue au Pérou en 2016, accompagné d’Angéline, ma partenaire qui connaît le chamanisme amazonien bien mieux que moi. Je poursuis une quête de sens depuis maintenant deux décennies, et avec Angéline, nous enseignons le chamanisme au tambour, qui est adapté aux praticiennes et praticiens de nos pays. Le Pérou m’offrait l’occasion rêvée de rencontrer cette forêt mythique, de côtoyer des chamanes du terroir. J’y suis allé sans idée préconçue, sans livre en tête… Et lors de la première cérémonie de notre diète, la forêt m’a demandé d’écrire pour elle : elle avait besoin d’une plume pour se faire entendre.

Si vous deviez résumer le message qu’elle a souhaité adresser à ses enfants les humains, à travers vous, quel serait-il ?

C’est une sagesse universelle que l’on peut voir comme une version forestière du fameux « Connais-toi toi-même ». La forêt nous invite à regarder dans nos cœurs et à mettre en lumière ce qui motive nos actes, nos pensées, nos paroles. Une phrase très forte ouvre le livre : « L’intention est bonne, mais le cœur n’est pas pur ». C’est une poésie zen, un kōan. Le but étant de nous libérer de ce qui nous empêche de créer le paradis sur Terre, ce qui signifie, entre autres choses, respecter le droit d’être du vivant dans sa diversité. Et cesser de subir le brouillard psychique des avidités, rancœurs, jalousies, colères issues de notre histoire personnelle, familiale, culturelle. C’est l’heure du grand nettoyage, pourrait-on dire !

Auriez-vous quelques conseils pour défendre, au quotidien, cette nature plus que jamais en péril ?

Aimer la nature et la considérer dans toute son intelligence, comme ayant une mémoire, une richesse d’enseignements à nous transmettre. S’intéresser aux peuples premiers, les défendre. De nombreuses associations et ONG font un travail magnifique en ce sens. Faire attention à ce que l’on met dans son assiette, à sa manière de consommer, de se déplacer, de considérer les ressources naturelles. Prendre soin d’une plante d’intérieur, faire son jardin en bio, s’intéresser à la permaculture. Méditer, apprendre à se recentrer, à développer ce que la forêt nomme les quatre esprits de la clarté : sensibilité, équanimité, réflexivité, compassion. Demander, dans son cœur, à être accompagné par le vivant, les plantes, les arbres, les animaux, tous les jours. Et une fois ces intentions posées, laisser la magie opérer.

 

Propos recueillis par Aubry François

Portrait © 2019 Angéline Bichon

 

 

© 2019 Angéline Bichon

 

Libérez vos émotions profondes avec les contes

Happinez : Derrière leur apparente naïveté, quel effet les contes produisent-ils sur les enfants qui les découvrent ? Peuvent-ils aussi toucher les adultes ?

Hildegard Wiedemann : Les contes de fées se servent des images comme d’un langage et ces images touchent directement l’âme et les ressentis de ceux qui les écoutent. Celle du dragon ou de la sorcière, par exemple, suggère la peur du mal et de son pouvoir.  Chacun s’identifie inconsciemment au héros ou à l’héroïne et ressent, à travers eux, courage, confiance et amour.

Dans les contes, les héros s’engagent toujours pour le bien et contre le mal. Idée qui plaît évidemment aux enfants puisqu’ils souhaitent être associés à la bonté, en luttant contre le dragon (le prétendu mal) ou en brûlant la sorcière, comme dans Jeannot et Margot (frères Grimm). Pour un tel acte, les enfants ne pensent pas à mal, comme le feraient les adultes. Il signifie simplement que le mal est vaincu et qu’ils n’auront plus besoin d’avoir peur de lui. Les enfants s’identifient à Jeannot et Margot, toujours avec l’appréhension que leurs parents les abandonnent, à l’image de la forêt, symbole de cette situation étrange qui effraie les plus jeunes.

Ils aiment aussi les sucreries, davantage encore lorsqu’elles sont gratuites. C’est pourquoi, ils sont attirés par la petite maison dans la forêt, qui est couverte de petits gâteaux. Elle représente la bonne mère qui les nourrit gratuitement tandis que la sorcière est associée au côté sévère de celle qui leur a donné la vie.

Les enfants s’imaginent enfin dans la peau de la courageuse Margot qui aime son frère et qui emploie une ruse pour éviter qu’il soit avalé par la sorcière. En écoutant ce conte et à travers ses héros, les enfants gagnent confiance en eux et trouve le moyen de sortir de situations d’impuissance et de danger.

Les adultes sont aussi touchés par ce conte. Ils connaissent également des situations d’impuissance et de peur. Comme ils comprennent généralement le fait de « tuer » à travers le filtre de la morale et de l’éthique, je leur explique que, dans les contes, ”tuer” est employé symboliquement. Cela fait partie d’un processus de transformation. La mauvaise sorcière se transforme en brûlant et devient cendre fertile si on la répand sur les champs. En saisissant cette langue des images symboliques, ils réalisent alors qu’ils désirent que le mal disparaisse. Ils comprennent surtout que bien qu’ils ne puissent pas effacer ce mal, ils ont la possibilité d’en sortir en en prenant conscience. Comme Margot.  À ce moment-là, ils confiance en eux, dans le courage d’agir et d’aimer la vie. Cela les aide à traverser leurs propres difficultés et à s’engager dans leur existence.

 

Comment intégrez-vous le conte à l’art thérapie ?

Les contes de fées populaires sont la base de mon travail. À leur écoute, un grand nombre d’images sont générées. J’utilise plusieurs méthodes pour que les gens puissent expérimenter leurs images intérieures. Ils entrent ainsi en contact avec eux-mêmes et leurs ressentis.

Reprenons l’exemple du conte Jeannot et Margot. Pendant un stage, j’invite les participants à visualiser la sorcière. Après, je leur demande de se lever, de s’identifier un moment à elle et de l’exprimer par un geste. Cette expérience physique relie chacun à ses ressentis. On peut soit prendre conscience de la puissance de cette sorcière qui aime faire peur aux autres, ou bien de sa solitude et de sa vieillesse. Presque tout le monde peut s’y retrouver.

Je propose ensuite aux participants de dessiner la sorcière. Entrant dans le dessin, ils oublient le jugement associé au fait de bien dessiner ou non et atteignent parfois une autre forme de perfection. Cette étape franchie, ils peuvent entrer dans un espace de jeu hors du temps et de l’espace réels. La joie se présente à travers les couleurs qui vont permettre de créer le dessin. Parfois, ils dessinent la sorcière dans sa petite maison pleine de trésors. En mettant des mots sur ces ressentis, ils comprennent qu’ils peuvent être isolés des autres, seuls, sans savoir comment utiliser leurs richesses intérieures, leur propre potentiel, qui n’attend que leur expression. Cela mène à l’élan créatif. La source intérieure est touchée.

Le but de mon travail avec les contes est d’accompagner les gens vers cette source vivante.

Dès que ce contact avec la source créative et divine en soi est établi, une transformation peut commencer. L’élan fait qu’on devient plus créatif dans sa manière de vivre. Les gens commencent à sortir d’anciens comportements et se laissent inspirer par leur source, à vivre ce qu’ils sont vraiment. Dans cette transmission, j’utilise autant des méthodes d’art-thérapie que de la constellation systémique ou de l’expression avec les gestes.

 

Quel conte possède, selon vous, une puissance initiatique particulière ?

Les contes de fées populaires russes et ceux des frères Grimm sont le plus souvent basés sur de vieux chemins initiatiques. Ils nous présentent des images symboliques et le voyage d’un héros vers le mystère de la VIE.

Par exemple dans La boule de Cristal, des frères Grimm, le héros doit traverser beaucoup de difficultés pour remporter cette sphère qui représente l’être divin en l’homme, sa source intérieure. Dès qu’il tient le fameux objet entre ses mains, on comprend qu’au bout du compte, il s’est enfin lié à son être divin, et qu’il peut rétablir l’ordre en lui et autour de lui.

Pour y arriver, il lui faut lutter avec un taureau sauvage et le tuer afin qu’un oiseau de feu, qui se trouve à l’intérieur de la créature, puisse en sortir. Ces images symboliques sont liées à nos propres thèmes.  Notre quête de la source intérieure nous conduit à la confrontation avec le taureau qui vit en nous et qui peut symboliser nos affects forts ou nos passions sauvages. En les accueillants et en les traversant, nous rencontrons notre oiseau de feu, nos intuitions, les idées qui nous inspirent.

Le conte exprime ce processus par le biais de l’oiseau qui laisse tomber son œuf sur une cabane qui prend feu. L’œuf, qui se brise dans cette chute, contient la boule de cristal. Le héros supporte alors que sa cabane intérieure, ses vieux comportements, brûlent afin de se transformer. Puis, il lui faut effacer le feu, devenir le maître de sa maison. C’est de cette manière qu’il pourra y entrer et retrouver la boule de cristal pour se confronter au magicien et libérer la princesse ensorcelée.

La route du héros détaille les étapes à suivre pour atteindre notre boule de cristal. Dès que nous sommes en contact avec l’être profond, notre âme, la princesse, devient libre. Le sorcier intérieur peut figurer l’ego, qui a dirigé longtemps notre vie et qui maintenant a perdu sa force. C’est le moment de l’ouverture du cœur, matérialisé dans le conte par le mariage du héros et de la princesse.

 

Pour en savoir plus : www.maerchenmythen.de

 

Propos recueillis par Aubry François

© Kelly Sikkema / Unsplash

 

Le supermarché bio en ligne Aurore Market abandonne le plastique

Depuis le 15 février 2020, Aurore Market a effectivement entamé son abandon du plastique d’emballages, en commençant par une campagne de financement participatif sur Ulule, afin de passer à l’inox (matériau recyclable à l’infini et inerte dans son contact alimentaire), que les consommateurs renvoient une fois utilisé, pour être lavé et réutilisé façon économie circulaire.

Le but de l’initiative est triple : la santé, la rémunération digne du producteur, et l’égalité face au prix de l’alimentation biologique.

Alors aidons Aurore Market à abandonner le plastique !

 

En 2020, l’initiative Un toit pour les abeilles s’ouvre à tous les foyers

Pour fêter les 10 ans et la 10 000ème ruche parrainée d’Un toit pour les abeilles, il est aujourd’hui possible de parrainer 2000 abeilles minimum (au lieu de 4000 jusqu’à présent), pour 4,5 euros par mois pendant 1 an.

Les participants recevront ainsi 3 pots de miel de 250 grammes à leur nom, provenant de leurs abeilles, mais ils garderont aussi le contact avec leur petites protégées en recevant tout au long de l’année des informations sur la ruche, avec la possibilité d’une visite sur place.

Le nombre de parrains a augmenté de 34%, pour atteindre 58 000 particuliers et plus de 2 000 entreprises.

Pour parrainer, il suffit de choisir l’apiculteur que l’on souhaite soutenir sur la carte de France connectée de la page principale du site internet. Chaque famille peut aider à partir d’un parrainage, et 20 parrainages font 1 ruche.

Pour en savoir plus : www.untoitpourlesabeilles.fr

© Boris Smokrovic / Unsplash

Découvrez le nouveau rendez-vous du burger végan, dans le 11ème arrondissement de Paris

Dans ce QG végan, vous ne trouverez pas que 80 % d’ingrédients bio et/ou locaux, vous verrez aussi jusqu’aux plus fervents défenseurs du burger traditionnel fondre pour l’une des cinq recettes de burgers végans gourmandes, originales et faites maison, accompagnées de frites ou de légumes.

Du pané de seitan (plus protéiné qu’un steak de bœuf) au pavé de soja, en passant par le faux-mage (fromage végan) fondant aux Buffalos de Ginger et les légumes pimpés aux épices cajun, l’idéal pour prendre soin de sa santé, avec plaisir !

Côté boissons et desserts, vous ne serez pas non plus en reste, mais on vous laisse découvrir, par vous-mêmes, cette cuisine faite avec amour, dans une ambiance décontractée et chaleureuse.

11 boulevard des Filles-du-Calvaire, 75003 Paris. 09.87.55.02.02. Lundi-mardi : 12h-15h / Mercredi-dimanche : 12h-22h

Symposium INREES « Nature extraordinaire », le 29 février 2020, à Toulouse

La forêt, les plantes, les écosystèmes et leur incroyable biodiversité ont tous développé des capacités presque surnaturelles pour survivre. Les animaux aussi semblent doués de capacités extraordinaires. Quels messages et enseignements la « Terre-Mère » a-t-elle à nous transmettre si nous apprenons à l’écouter ?

Sur la scène du Théâtre du casino de Toulouse, des spécialistes du monde naturel tenteront, aux côtés de l’écrivain et journaliste Stéphane Allix, de définir une nouvelle approche de l’écologie abandonnant les idées de domination, d’exploitation et d’anthropocentrisme, pour adopter une vision globale et spirituelle de notre place dans l’univers.

Parmi eux : Yolaine de la Bigne (journaliste et auteure), Anna Evans (communicatrice animale et vétérinaire), Marc Giraud (naturaliste et écrivain), Laurent Huguelit (chamane et auteur), Daniel Kieffer (naturopathe, sophrologue et auteur), Satish Kumar (penseur et auteur) et Rupert Sheldrake (biologiste, chercheur et auteur).

Du chamanisme à la sagesse ou communication animale, en passant par la redécouverte des énergies de la terre et des champs de conscience planétaire, ce Symposium sera l’occasion de renouer le lien étroit que nos ancêtres ont si longtemps entretenu avec la nature pour vivre davantage en symbiose avec les autres règnes du vivant.

Pour en savoir plus ou réserver vos places : https://bit.ly/2SrxA3h

 

 

 

© Jorge Loria Villanueva / Unsplash

Louis voyage sans argent ni pétrole pour éveiller les consciences

Parti d’abord sur les routes des Amériques, il constate par lui-même les mauvais traitements infligés par l’homme à la nature, dont l’exploitation des sables bitumeux de l’Alberta.

Mais il découvre surtout les initiatives prises par certains pour réorienter notre destin écologique. « Il vous échoit de réagir », lui souffle l’esprit du monde, alors que sur un vélo construit par ses soins, il monte la pente des rêves encore possibles.

Le voyageur s’entretient avec une professeure de bonheur au MIT de Boston, découvre les fermes urbaines de Détroit, participe à un stage Vipassana dans la communauté hippie de Salt Spring Island et ressort métamorphosé d’un séjour passé à Twisp, auprès de la célèbre Lynx Vilden qui vit depuis une vingtaine d’années en milieu sauvage.

Faire du stop, se nourrir dans les poubelles opulentes des grandes surfaces, loger chez des inconnus, lâcher prise tout en suivant le rythme fou des rencontres de la vie…

“Le Souffle du Panou” (nom donné à son projet) n’en finit pas de mener Louis vers de nouveaux horizons.

Pour le suivre : https://bit.ly/31HzO2C

Quand une scientifique voyage dans l’autre monde…

Que s’est-il passé le fameux jour où vous avez perdu connaissance après un malaise cardiaque ?

Fabienne Raoul : J’étais au travail, ce 10 février 2004. J’ai fait un malaise cardiaque durant lequel j’ai perdu connaissance subitement. Mes collègues m’ont vue tomber raide en arrière, ma tête a heurté violemment une table et le sol. Instantanément, je suis passée dans « un autre monde » de lumière, attendue par des silhouettes lumineuses d’hommes et de femmes (pas en matière organique comme nous), êtres de sagesse emplis d’amour. Je me suis dit, tout naturellement, que j’étais morte, mais c’était d’une grande douceur, comme une transition. Je n’avais pas peur. J’ai tout laissé derrière moi, cela n’avait pas d’importance. Ils étaient disposés en arc de cercle, face à moi. Un homme plus charismatique au centre. J’avais une confiance absolue en eux, même si je ne les connaissais pas. Je me trouvais dans un état de félicité, inconnu ici-bas. Je ressentais leur amour d’une intensité telle que je me sentais plus vivante que jamais. Et puis j’ai entendu une musique, merveilleuse, différente de tout ce que j’avais pu entendre sur terre. Plus belle que la musique classique. Très aérienne… céleste.

Et puis je suis retournée dans mon corps physique. Mille questions se bousculaient dans ma tête. Panique à bord, je ne comprenais pas ce que j’avais vécu. Mon cerveau gauche essayait de rationnaliser. J’oscillais entre la peur de devenir folle, d’avoir vécu une hallucination par manque d’oxygène au cerveau. Mais je savais que ce que j’ai vécu était vrai, plus vrai que notre réalité. Comment est-ce possible que dans cet état d’inconscience physique, ma conscience ait été plus aiguisée, plus présente et plus réelle que dans mon quotidien ? Et qui étaient ces êtres ?

J’ai pu mettre un mot sur cette expérience appelée expérience de mort imminente (EMI), que je qualifierai plutôt d’expérience de « Vie intense » puisque je me trouvais dans un état de félicité.

Diriez-vous que cet événement extraordinaire vous a séparé de la scientifique que vous étiez avant l’accident ?

Fabienne Raoul : Je vais vous donner une réponse de normand : oui et non ! Au tout début, et en bonne scientifique, j’ai cherché les réponses dans des livres sérieux, scientifiques et médicaux sur cette thématique, sur la mort. J’ai dévoré La vie après la vie du Dr. Raymond Moody, La Source noire du journaliste Patrice Van Eersel, La mort est un nouveau soleil de la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross, pionnière dans l’accompagnement des patients en fin de vie… Ces lectures m’ont rassurée, apaisée. Des millions de personnes à travers le monde vivent ce genre d’expérience. Cela existe bien ! Un autre monde, peut-être même d’autres mondes, existent. Mais le quotidien vous ramène rapidement à la réalité vécue ici-bas. Par la société normative et restrictive dans laquelle on vit. J’avais peur d’être incomprise, d’être isolée, d’être rejetée. Je souhaitais que tout « rentre dans l’ordre », reprendre ma vie d’ingénieure comme si de rien n’était.
J’étais donc tiraillée entre ce que le système scolaire et mon éducation m’avaient appris et ce que j’avais expérimenté au plus profond de moi. Un vrai séisme dans ma maison matérialiste !

Or, la physique quantique explique que la matière n’est qu’une illusion, elle est en réalité une soupe d’énergie, de vibrations. J’ai étudié la physique quantique durant mes études d’ingénieure mais jamais on ne faisait le lien entre la physique quantique et la conscience. Ce que font aujourd’hui de nombreux chercheurs « visionnaires ».

Donc pour répondre encore plus précisément à la question : je suis toujours scientifique mais bien plus ouverte qu’avant où je ne croyais en rien (pas d’éducation religieuse / ni croyance spirituelle). Il m’aura fallu passer par la manière forte pour évoluer et ouvrir ma conscience à autre chose !

Comment l’invisible s’est-il ensuite manifesté dans votre vie ?

Fabienne Raoul : C’est comme si on avait ouvert une nouvelle porte dans ma conscience, un accès à une autre réalité. Et cette porte a décidé de ne pas se refermer puisque suite à cette expérience, des phénomènes irrationnels ont fait irruption dans ma vie. Des phénomènes que la science actuelle ne peut pas expliquer (intuitions, synchronicités, prémonitions, guérisons…).

Par exemple, je reçois des informations sur des personnes autour de moi, proches et moins proches. Cela ne passe pas par le mental. Pourtant, moi qui ai un mental fort, analytique, il faut y aller ! Je ressens les gens beaucoup plus qu’avant, je perçois des moments de leur vie sous forme d’images le jour, ou de rêves la nuit. Mais aussi leurs émotions. Leurs interactions. C’est comme si une peinture se dessinait sous mes yeux. Mes nuits ne sont pas reposantes, je vis une deuxième vie avec des scènes prémonitoires (je dis prémonitoire car cela est avéré dans le futur, des semaines ou mois après). Des synchronicités se manifestent, ces concordances d’évènements qui font sens pour la personne qui les reçoit, sans aucun lien de cause à effet. Ce terme est né des échanges entre Carl Gustav Jung et Wolfgang Pauli, prix Nobel de physique quantique en 1945. La matière et la psyché sont liés, sont en interaction. Par exemple, un an après mon EMI, j’ai enfin réussi à évoquer avec ma collègue ingénieure chimiste mon expérience, elle et elle m’a dit d’écrire à son grand-père, qui n’était autre que le Professeur Rémy Chauvin, biologiste et professeur émérite à la Sorbonne, dont je venais de lire le livre 15 jours avant, et dont je n’avais aucune connaissance du lien avec ma collègue (nom différent).

Quelle conséquence étonnante a eu sur vous cette expérience de mort imminente ?

Fabienne Raoul : Depuis mon expérience, ma connexion avec ce monde invisible s’est renforcée. Au point de savoir que finalement on ne contrôle pas grand-chose dans nos vies et qu’on gagnerait surtout à accepter l’aide de « là-haut ». Je l’ai expérimenté à deux reprises, plus tard. En 2007, lorsque j’ai été atteinte d’une maladie neurologique, et en 2008, lorsque je suis intervenue sur un motard crashé sur la route (je suis investie dans le secourisme depuis mon EMI). Dans ces deux cas, j’ai été aidée par « là-haut » dans un abandon à plus grand que moi. C’est là que j’ai réalisé que l’invisible guérissait. Mon EMI, ce choc émotionnel énorme, a créé une ouverture de conscience bien plus large et je laisse passer aujourd’hui ce qui doit passer pour la personne, lors des séances que je dispense. Ce n’est pas moi qui agis en réalité. Je pense que « là-haut » a besoin d’un support physique (mon corps) pour agir, transmettre dans la matière.

Pensez-vous pouvoir convaincre ceux qui n’y croient pas qu’une vie après la mort est possible ?

Fabienne Raoul : Non je ne peux pas convaincre. Car convaincre, c’est vouloir à tout prix assener avec force une position qui peut heurter, déranger. Je ne peux que relater, transmettre mes expériences, mettre à disposition l’information. Je dis aujourd’hui que j’ai la foi et non pas « je crois ». La foi vient de l’expérience intime, du cœur. Du vécu. La croyance vient de la tête, des pensées. Ce n’est pas la même chose. L’indicible, le mystérieux fait partie de nos vies. Il le fera toujours. Nous devons aussi accepter de ne pas avoir réponse à toutes les questions. Du moins, c’est mon cas. J’ai le sentiment de ne pas connaitre grand-chose au final. Notamment au pourquoi des évènements. Pourtant, tout a un sens. Tout s’imbrique. C’est le chemin de chaque être humain de croire ou de rejeter la possibilité d’une vie après la mort. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir accès à l’information rapidement. De très bons films existent sur cette thématique : Faux-Départ de Sonia Barkallah et les deux films Et si la mort n’existait pas ?, ainsi que Et si la mort n’était qu’un passage ? de Valérie Seguin. À travers les nombreux témoignages de personnes confrontées à la mort, on peut se faire sa propre opinion sur cette question :  y-a-t-il une vie après la mort ? pour ma part, j’ai déjà la réponse… (sourire)

 

Propos recueillis par Aubry François

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