Ce que les peuples racines ont à nous dire… Rencontre avec Frederika Van Ingen

Happinez : Pour les peuples racines, quel est le rôle de l’être humain au sein du monde ?

Frederika Van Ingen : Dans leurs visions, l’homme est le gardien de l’équilibre d’un monde dont il fait partie. Un monde plus qu’humain où il a le devoir de jouer son rôle. L’humain n’est ni en-dessous ni au-dessus des autres êtres vivants, mais a développé un talent, tout comme chaque espèce – et même chaque individu – a le sien. Dans ces visions, l’humain est donc constitué de capacités qui lui permettent de prendre soin des équilibres. Peut-être est-ce à cela que devrait lui servir son intelligence rationnelle, analytique. Mais en la développant à l’extrême dans nos cultures modernes, en la coupant du monde vivant, et en se plaçant au-dessus en tant que gestionnaire et consommateur, il aurait perdu l’intelligence de la connexion que les autres formes de vie, elles, ont préservé… Son travail, dit notamment la tradition Lakota, est d’apprendre auprès des animaux, des plantes, de la nature en général, pour pouvoir préserver les équilibres.

Comment expliquent-ils l’explosion des « maladies de civilisation » comme le cancer, les maladies dégénératives ou encore la dépression ?

Pour tous ces peuples, d’où qu’ils soient, la maladie provient d’une dysharmonie. À l’origine, le vivant fonctionne car il est sous-tendu par une intelligence, que chacune de ces traditions a nommée (Enk’aï chez les Maasaï, Ipmil chez les Samis, Wakan Tanka chez les Lakotas, etc.). L’harmonie de ce fonctionnement doit être entretenue, notamment par l’humain. S’il ne joue pas son rôle, cela crée un déséquilibre. Pour les Kagabas de Colombie, la maladie vient d’un non-respect des lois de la nature. Et ces maladies-là, de « civilisation », qu’eux n’ont pas, seraient l’expression du non-respect collectif de ces lois par nos sociétés modernes. Car pour eux, la maladie est liée à la fois à nos histoires personnelles, et surtout nos relations, à soi-même, aux autres, et à la nature, et à notre relation collective à la nature et au cosmos. La relation à soi consiste, dans leur vision, à se connaître pour découvrir son talent personnel, ce « don » avec lequel nous sommes nés qui nous permet de contribuer à l’équilibre. La relation aux autres doit être harmonisée – ce que leurs sociétés, à travers leurs rituels notamment, permettent de faire régulièrement – pour ne pas provoquer des « blocages d’énergie » susceptibles de se matérialiser dans le corps, l’esprit, ou d’autres domaines de la vie. Enfin, la relation à la nature doit être harmonieuse car elle est l’expression de l’intelligence du Vivant, et que tout déséquilibre créé sera naturellement compensé, par exemple sous la forme de ces maladies.

S’il vous fallait transmettre un seul principe de vie hérité des peuples premiers, auquel penseriez-vous d’abord ?

J’aime cette idée simple selon laquelle tout être a sa place, sa raison d’être, dans l’harmonie du vivant. Et que le travail de chacun est de la trouver pour y contribuer, car elle permettra non seulement l’épanouissement de la personne, mais nourrira le collectif. C’est aussi le travail des collectifs humains : trouver cette place en tant que collectif, en se posant la question de sa place au service du vivant. Et aider leurs membres à la trouver. Beaucoup de ces sociétés sont organisées autour de l’accompagnement de leurs membres à trouver leur talent, juste tant pour l’individu que pour le monde. Et elles travaillent constamment à se réajuster elles-mêmes au monde, pour demeurer au service du Vivant. C’est pourquoi aujourd’hui nombre de ces peuples se lèvent pour défendre les droits de la Terre, et pour nous indiquer le chemin de cette relation à celle qu’ils appellent leur Mère, que nous avons coupée. Ils nous montrent que nous devons commencer par retrouver notre place dans la famille plus qu’humaine, et comprendre que nous ne sommes pas des orphelins de la terre qui se chamaillent autour de l’héritage, mais plutôt ses enfants qui doivent honorer celle qui nous donne la vie. Cette vision qu’il existe, sur la toile du vivant, une place pour chacun apaise aussi au passage nos egos, blessés à force de se battre pour la trouver. Cela nourrit une des forces de ces peuples qui est la confiance en la vie : ils savent qu’elle nous mène, quand on sait l’écouter, là où nous devons aller.

 

Propos recueillis par Aubry François

Portrait © Réda Settar

 

 

 

#MesLivresBienAimés, une émission imaginée par Jeanne Siaud-Facchin

Certains livres apparaissent à point nommé. Ils nous touchent quand nous avons besoin d’exprimer nos émotions, répondent à nos questions quand nous pensions ne jamais savoir et nous réaniment même, en cas d’anesthésie du quotidien. En rebroussant le chemin de sa mémoire, Jeanne Siaud-Facchin a justement rassemblé tous les livres qui, tels les petits cailloux du Petit Poucet, l’ont un jour aidé à ne pas se perdre.

Une rencontre vivante, des échanges chaleureux, des rubriques [#PsyMovie, présentée par le psychiatre et cinéphile Christian Amouzou et #UpToRead, qui réunit les coups de cœur littéraires de la présentatrice et de son invité] et des questions que vous pouvez poser pour aller plus loin… Sur son plateau intimiste et chaleureux, Jeanne Siaud-Facchin part en éclaireuse, pour vous, sur les rivages de chair et d’âme d’un auteur dont elle chérit l’univers. Dans chaque livre présenté, c’est tout un nouveau monde qui ne demande qu’à vous accueillir.

L’émission est diffusée sur Facebook et sur YouTube chaque dernier lundi du mois, à 20 h.

Après Jean-Christophe Seznec et Didier van Cauwelaert, le prochain auteur à rejoindre le plateau de Jeanne sera Valérie Tong Cuong, pour son best-seller Par amour (Le Livre de Poche, janvier 2018). Elle sera suivie de Jean-Victor Blanc, pour le livre Pop & Psy (Plon), le lundi 27 avril.

Vous désirez être présent lors d’une prochaine émission (tournée dans le 17ème arrondissement de Paris) pour poser des questions à l’un des prochains invités ou vous faire dédicacer un livre ? Envoyez un mail motivé à cette adresse :  meslivresbienaimes@gmail.com

 

 

Les Passeurs de Silence en concert, le dimanche 8 mars

Des rêves plein les yeux, comme tous les jeunes de son âge, Lucile n’a pas laissé son polyhandicap, ses difficultés à marcher, à voir et à parler, éteindre son désir de partager, échanger et vivre dans la société. Avec son cœur immense, son intelligence émotionnelle et sa sensibilité outre mesure, elle a décidé d’écrire, de chanter, de monter sur scène et de montrer à tous que c’est possible.

Et comme ensemble, on va plus loin, la jeune femme s’est entourée de 4 artistes confirmés et amis bouleversés par la qualité de ses textes qui parviennent à entrer en résonance avec l’âme de chacun. Le cœur à l’ouvrage et main dans la main, Albine, Yor, Nicolas-Malik, Luigi et Lucile s’appliquent ainsi à bousculer les barrières et les préjugés pour construire un projet artistique ambitieux qui rassemble au-delà des différences.

Dimanche 8 mars, à Anis Gras – Le lieu de l’autre, à Arcueil (94), venez découvrir les textes et les musiques de ces artistes merveilleux qui chantent la joie de vivre ensemble, d’être un humain en entier avec ses bonheurs et ses peines à partager, et la simplicité complexe d’être au monde. Ils nous invitent à prendre nos responsabilités pour surmonter les obstacles et à célébrer la vie sous toutes ses formes.

Organisées par la Compagnie d’A, à l’occasion du « Café des enfants 1, 2, 3, Poème ! », ces représentations auront lieu à 15h15 puis 17h15.

Entrée libre. Pour réserver : 01 49 12 03 29 ou reservation@lelieudelautre.com ; Pour en savoir plus : https://bit.ly/38bPxsx

Photos © Hugues Castan

 

Laurent Huguelit : écoutons ce que Mère Nature veut nous enseigner

Happinez :  À quel moment de votre vie est né votre amour pour la nature ?

Laurent Huguelit : J’ai passé la plus grande partie de mon enfance à proximité d’une grande forêt et c’est elle qui m’a ouvert les sens. En famille, nous avions une caravane dans un camping situé en moyenne montagne, dans le Jura suisse, et nous y avons séjourné à peu près toutes nos vacances. J’y passais des journées entières en solitaire, à me balader, à m’émerveiller… Enfant, j’étais un naturaliste en herbe, mes livres de chevet étaient des livres sur les animaux, les plantes. J’ai souhaité devenir biologiste, et c’était l’intention au moment de commencer mes études… Et puis, la vie m’a fait bifurquer vers les lettres, la littérature, la philosophie, l’histoire de l’art. Je me souviens d’un travail universitaire sur un tableau de Boticelli, que j’avais intitulé « Interprétation florale du Printemps de Botticelli. » Botanique et art, main dans la main…

Comment expliquez-vous ces actes destructeurs de l’humanité à l’encontre de la nature, ou le déni de certains face à la catastrophe annoncée ? 

Je pense qu’à force de ne développer que des systèmes de croyances religieux ou rationnels qui ne privilégient que le point de vue de l’homme, nous avons oublié, petit à petit, que tout repose sur la nature et que sans elle, même le plus futile de nos gadgets électroniques ne pourrait exister : tout vient de la nature. Et puis, il y a ce qu’explique la forêt dans Mère : tant que nous continuerons à souffrir de nos blessures émotionnelles, qu’elles soient actuelles ou les fruits de l’héritage transgénérationnel, nous ne penserons qu’à « nous-même », et le sort de la planète restera quelque chose d’étranger à nos sens, une abstraction. Nous devons alléger nos cœurs de la lourdeur qu’ils transportent. Et ensuite, nous pourrons vraiment, de tout cœur, nous pencher sur le sort de la Terre-Mère.

De quelle manière êtes-vous entré en contact avec la Forêt ?

Le contact approfondi qui a donné naissance à Mère, j’en ai fait l’expérience lors d’une diète traditionnelle que j’ai vécue au Pérou en 2016, accompagné d’Angéline, ma partenaire qui connaît le chamanisme amazonien bien mieux que moi. Je poursuis une quête de sens depuis maintenant deux décennies, et avec Angéline, nous enseignons le chamanisme au tambour, qui est adapté aux praticiennes et praticiens de nos pays. Le Pérou m’offrait l’occasion rêvée de rencontrer cette forêt mythique, de côtoyer des chamanes du terroir. J’y suis allé sans idée préconçue, sans livre en tête… Et lors de la première cérémonie de notre diète, la forêt m’a demandé d’écrire pour elle : elle avait besoin d’une plume pour se faire entendre.

Si vous deviez résumer le message qu’elle a souhaité adresser à ses enfants les humains, à travers vous, quel serait-il ?

C’est une sagesse universelle que l’on peut voir comme une version forestière du fameux « Connais-toi toi-même ». La forêt nous invite à regarder dans nos cœurs et à mettre en lumière ce qui motive nos actes, nos pensées, nos paroles. Une phrase très forte ouvre le livre : « L’intention est bonne, mais le cœur n’est pas pur ». C’est une poésie zen, un kōan. Le but étant de nous libérer de ce qui nous empêche de créer le paradis sur Terre, ce qui signifie, entre autres choses, respecter le droit d’être du vivant dans sa diversité. Et cesser de subir le brouillard psychique des avidités, rancœurs, jalousies, colères issues de notre histoire personnelle, familiale, culturelle. C’est l’heure du grand nettoyage, pourrait-on dire !

Auriez-vous quelques conseils pour défendre, au quotidien, cette nature plus que jamais en péril ?

Aimer la nature et la considérer dans toute son intelligence, comme ayant une mémoire, une richesse d’enseignements à nous transmettre. S’intéresser aux peuples premiers, les défendre. De nombreuses associations et ONG font un travail magnifique en ce sens. Faire attention à ce que l’on met dans son assiette, à sa manière de consommer, de se déplacer, de considérer les ressources naturelles. Prendre soin d’une plante d’intérieur, faire son jardin en bio, s’intéresser à la permaculture. Méditer, apprendre à se recentrer, à développer ce que la forêt nomme les quatre esprits de la clarté : sensibilité, équanimité, réflexivité, compassion. Demander, dans son cœur, à être accompagné par le vivant, les plantes, les arbres, les animaux, tous les jours. Et une fois ces intentions posées, laisser la magie opérer.

 

Propos recueillis par Aubry François

Portrait © 2019 Angéline Bichon

 

 

© 2019 Angéline Bichon

 

Libérez vos émotions profondes avec les contes

Happinez : Derrière leur apparente naïveté, quel effet les contes produisent-ils sur les enfants qui les découvrent ? Peuvent-ils aussi toucher les adultes ?

Hildegard Wiedemann : Les contes de fées se servent des images comme d’un langage et ces images touchent directement l’âme et les ressentis de ceux qui les écoutent. Celle du dragon ou de la sorcière, par exemple, suggère la peur du mal et de son pouvoir.  Chacun s’identifie inconsciemment au héros ou à l’héroïne et ressent, à travers eux, courage, confiance et amour.

Dans les contes, les héros s’engagent toujours pour le bien et contre le mal. Idée qui plaît évidemment aux enfants puisqu’ils souhaitent être associés à la bonté, en luttant contre le dragon (le prétendu mal) ou en brûlant la sorcière, comme dans Jeannot et Margot (frères Grimm). Pour un tel acte, les enfants ne pensent pas à mal, comme le feraient les adultes. Il signifie simplement que le mal est vaincu et qu’ils n’auront plus besoin d’avoir peur de lui. Les enfants s’identifient à Jeannot et Margot, toujours avec l’appréhension que leurs parents les abandonnent, à l’image de la forêt, symbole de cette situation étrange qui effraie les plus jeunes.

Ils aiment aussi les sucreries, davantage encore lorsqu’elles sont gratuites. C’est pourquoi, ils sont attirés par la petite maison dans la forêt, qui est couverte de petits gâteaux. Elle représente la bonne mère qui les nourrit gratuitement tandis que la sorcière est associée au côté sévère de celle qui leur a donné la vie.

Les enfants s’imaginent enfin dans la peau de la courageuse Margot qui aime son frère et qui emploie une ruse pour éviter qu’il soit avalé par la sorcière. En écoutant ce conte et à travers ses héros, les enfants gagnent confiance en eux et trouve le moyen de sortir de situations d’impuissance et de danger.

Les adultes sont aussi touchés par ce conte. Ils connaissent également des situations d’impuissance et de peur. Comme ils comprennent généralement le fait de « tuer » à travers le filtre de la morale et de l’éthique, je leur explique que, dans les contes, ”tuer” est employé symboliquement. Cela fait partie d’un processus de transformation. La mauvaise sorcière se transforme en brûlant et devient cendre fertile si on la répand sur les champs. En saisissant cette langue des images symboliques, ils réalisent alors qu’ils désirent que le mal disparaisse. Ils comprennent surtout que bien qu’ils ne puissent pas effacer ce mal, ils ont la possibilité d’en sortir en en prenant conscience. Comme Margot.  À ce moment-là, ils confiance en eux, dans le courage d’agir et d’aimer la vie. Cela les aide à traverser leurs propres difficultés et à s’engager dans leur existence.

 

Comment intégrez-vous le conte à l’art thérapie ?

Les contes de fées populaires sont la base de mon travail. À leur écoute, un grand nombre d’images sont générées. J’utilise plusieurs méthodes pour que les gens puissent expérimenter leurs images intérieures. Ils entrent ainsi en contact avec eux-mêmes et leurs ressentis.

Reprenons l’exemple du conte Jeannot et Margot. Pendant un stage, j’invite les participants à visualiser la sorcière. Après, je leur demande de se lever, de s’identifier un moment à elle et de l’exprimer par un geste. Cette expérience physique relie chacun à ses ressentis. On peut soit prendre conscience de la puissance de cette sorcière qui aime faire peur aux autres, ou bien de sa solitude et de sa vieillesse. Presque tout le monde peut s’y retrouver.

Je propose ensuite aux participants de dessiner la sorcière. Entrant dans le dessin, ils oublient le jugement associé au fait de bien dessiner ou non et atteignent parfois une autre forme de perfection. Cette étape franchie, ils peuvent entrer dans un espace de jeu hors du temps et de l’espace réels. La joie se présente à travers les couleurs qui vont permettre de créer le dessin. Parfois, ils dessinent la sorcière dans sa petite maison pleine de trésors. En mettant des mots sur ces ressentis, ils comprennent qu’ils peuvent être isolés des autres, seuls, sans savoir comment utiliser leurs richesses intérieures, leur propre potentiel, qui n’attend que leur expression. Cela mène à l’élan créatif. La source intérieure est touchée.

Le but de mon travail avec les contes est d’accompagner les gens vers cette source vivante.

Dès que ce contact avec la source créative et divine en soi est établi, une transformation peut commencer. L’élan fait qu’on devient plus créatif dans sa manière de vivre. Les gens commencent à sortir d’anciens comportements et se laissent inspirer par leur source, à vivre ce qu’ils sont vraiment. Dans cette transmission, j’utilise autant des méthodes d’art-thérapie que de la constellation systémique ou de l’expression avec les gestes.

 

Quel conte possède, selon vous, une puissance initiatique particulière ?

Les contes de fées populaires russes et ceux des frères Grimm sont le plus souvent basés sur de vieux chemins initiatiques. Ils nous présentent des images symboliques et le voyage d’un héros vers le mystère de la VIE.

Par exemple dans La boule de Cristal, des frères Grimm, le héros doit traverser beaucoup de difficultés pour remporter cette sphère qui représente l’être divin en l’homme, sa source intérieure. Dès qu’il tient le fameux objet entre ses mains, on comprend qu’au bout du compte, il s’est enfin lié à son être divin, et qu’il peut rétablir l’ordre en lui et autour de lui.

Pour y arriver, il lui faut lutter avec un taureau sauvage et le tuer afin qu’un oiseau de feu, qui se trouve à l’intérieur de la créature, puisse en sortir. Ces images symboliques sont liées à nos propres thèmes.  Notre quête de la source intérieure nous conduit à la confrontation avec le taureau qui vit en nous et qui peut symboliser nos affects forts ou nos passions sauvages. En les accueillants et en les traversant, nous rencontrons notre oiseau de feu, nos intuitions, les idées qui nous inspirent.

Le conte exprime ce processus par le biais de l’oiseau qui laisse tomber son œuf sur une cabane qui prend feu. L’œuf, qui se brise dans cette chute, contient la boule de cristal. Le héros supporte alors que sa cabane intérieure, ses vieux comportements, brûlent afin de se transformer. Puis, il lui faut effacer le feu, devenir le maître de sa maison. C’est de cette manière qu’il pourra y entrer et retrouver la boule de cristal pour se confronter au magicien et libérer la princesse ensorcelée.

La route du héros détaille les étapes à suivre pour atteindre notre boule de cristal. Dès que nous sommes en contact avec l’être profond, notre âme, la princesse, devient libre. Le sorcier intérieur peut figurer l’ego, qui a dirigé longtemps notre vie et qui maintenant a perdu sa force. C’est le moment de l’ouverture du cœur, matérialisé dans le conte par le mariage du héros et de la princesse.

 

Pour en savoir plus : www.maerchenmythen.de

 

Propos recueillis par Aubry François

© Kelly Sikkema / Unsplash

 

Le supermarché bio en ligne Aurore Market abandonne le plastique

Depuis le 15 février 2020, Aurore Market a effectivement entamé son abandon du plastique d’emballages, en commençant par une campagne de financement participatif sur Ulule, afin de passer à l’inox (matériau recyclable à l’infini et inerte dans son contact alimentaire), que les consommateurs renvoient une fois utilisé, pour être lavé et réutilisé façon économie circulaire.

Le but de l’initiative est triple : la santé, la rémunération digne du producteur, et l’égalité face au prix de l’alimentation biologique.

Alors aidons Aurore Market à abandonner le plastique !

 

En 2020, l’initiative Un toit pour les abeilles s’ouvre à tous les foyers

Pour fêter les 10 ans et la 10 000ème ruche parrainée d’Un toit pour les abeilles, il est aujourd’hui possible de parrainer 2000 abeilles minimum (au lieu de 4000 jusqu’à présent), pour 4,5 euros par mois pendant 1 an.

Les participants recevront ainsi 3 pots de miel de 250 grammes à leur nom, provenant de leurs abeilles, mais ils garderont aussi le contact avec leur petites protégées en recevant tout au long de l’année des informations sur la ruche, avec la possibilité d’une visite sur place.

Le nombre de parrains a augmenté de 34%, pour atteindre 58 000 particuliers et plus de 2 000 entreprises.

Pour parrainer, il suffit de choisir l’apiculteur que l’on souhaite soutenir sur la carte de France connectée de la page principale du site internet. Chaque famille peut aider à partir d’un parrainage, et 20 parrainages font 1 ruche.

Pour en savoir plus : www.untoitpourlesabeilles.fr

© Boris Smokrovic / Unsplash

Découvrez le nouveau rendez-vous du burger végan, dans le 11ème arrondissement de Paris

Dans ce QG végan, vous ne trouverez pas que 80 % d’ingrédients bio et/ou locaux, vous verrez aussi jusqu’aux plus fervents défenseurs du burger traditionnel fondre pour l’une des cinq recettes de burgers végans gourmandes, originales et faites maison, accompagnées de frites ou de légumes.

Du pané de seitan (plus protéiné qu’un steak de bœuf) au pavé de soja, en passant par le faux-mage (fromage végan) fondant aux Buffalos de Ginger et les légumes pimpés aux épices cajun, l’idéal pour prendre soin de sa santé, avec plaisir !

Côté boissons et desserts, vous ne serez pas non plus en reste, mais on vous laisse découvrir, par vous-mêmes, cette cuisine faite avec amour, dans une ambiance décontractée et chaleureuse.

11 boulevard des Filles-du-Calvaire, 75003 Paris. 09.87.55.02.02. Lundi-mardi : 12h-15h / Mercredi-dimanche : 12h-22h

Symposium INREES « Nature extraordinaire », le 29 février 2020, à Toulouse

La forêt, les plantes, les écosystèmes et leur incroyable biodiversité ont tous développé des capacités presque surnaturelles pour survivre. Les animaux aussi semblent doués de capacités extraordinaires. Quels messages et enseignements la « Terre-Mère » a-t-elle à nous transmettre si nous apprenons à l’écouter ?

Sur la scène du Théâtre du casino de Toulouse, des spécialistes du monde naturel tenteront, aux côtés de l’écrivain et journaliste Stéphane Allix, de définir une nouvelle approche de l’écologie abandonnant les idées de domination, d’exploitation et d’anthropocentrisme, pour adopter une vision globale et spirituelle de notre place dans l’univers.

Parmi eux : Yolaine de la Bigne (journaliste et auteure), Anna Evans (communicatrice animale et vétérinaire), Marc Giraud (naturaliste et écrivain), Laurent Huguelit (chamane et auteur), Daniel Kieffer (naturopathe, sophrologue et auteur), Satish Kumar (penseur et auteur) et Rupert Sheldrake (biologiste, chercheur et auteur).

Du chamanisme à la sagesse ou communication animale, en passant par la redécouverte des énergies de la terre et des champs de conscience planétaire, ce Symposium sera l’occasion de renouer le lien étroit que nos ancêtres ont si longtemps entretenu avec la nature pour vivre davantage en symbiose avec les autres règnes du vivant.

Pour en savoir plus ou réserver vos places : https://bit.ly/2SrxA3h

 

 

 

© Jorge Loria Villanueva / Unsplash

Louis voyage sans argent ni pétrole pour éveiller les consciences

Parti d’abord sur les routes des Amériques, il constate par lui-même les mauvais traitements infligés par l’homme à la nature, dont l’exploitation des sables bitumeux de l’Alberta.

Mais il découvre surtout les initiatives prises par certains pour réorienter notre destin écologique. « Il vous échoit de réagir », lui souffle l’esprit du monde, alors que sur un vélo construit par ses soins, il monte la pente des rêves encore possibles.

Le voyageur s’entretient avec une professeure de bonheur au MIT de Boston, découvre les fermes urbaines de Détroit, participe à un stage Vipassana dans la communauté hippie de Salt Spring Island et ressort métamorphosé d’un séjour passé à Twisp, auprès de la célèbre Lynx Vilden qui vit depuis une vingtaine d’années en milieu sauvage.

Faire du stop, se nourrir dans les poubelles opulentes des grandes surfaces, loger chez des inconnus, lâcher prise tout en suivant le rythme fou des rencontres de la vie…

“Le Souffle du Panou” (nom donné à son projet) n’en finit pas de mener Louis vers de nouveaux horizons.

Pour le suivre : https://bit.ly/31HzO2C