Au bord de la Somme, contemplez l’une des plus belles baies au monde !

Mercredi 25 août, la Baie de Somme vous invite à fouler sa côte, à l’occasion d’une balade organisée par des experts locaux.

Durant 1h30, des guides expliqueront aux participants les caractéristiques principales de ce lieu d’exception ; sa faune (oiseaux migrateurs, vie dans la vase) et sa flore (végétaux halophiles). Peut-être même aurez-vous l’occasion de voir des phoques !

Quant aux intéressés par la géologie, l’érosion marine propre à la baie devrait les fasciner.

Afin de vivre l’expérience de manière optimale, vêtez-vous d’une tenue confortable et chaude : bottes, bonnet, gants…

Pour mieux observer la vie de la baie, n’hésitez pas non plus à apporter avec vous une paire de jumelles de vue.

Cette sortie convient à tous, petits et grands.

 

Réservation

– Par courriel à tourisme@terresetmerveilles.fr

– Par téléphone au 03 22 23 62 65

 

Date et lieu de la prochaine balade guidée :

Le 25 août, de 10h30 à 12h au Crotoy (Somme)

 

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Texte : Hélène Robert

Photographie : tous droits réservés

Du 27 au 29 août en Bretagne, découvrez les incroyables intelligences animales !

Yolaine de la Bigne est l’initiatrice de la Journée mondiale des intelligences animales qui se tient depuis quelques années à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris. À l’occasion de la sixième édition de l’Université d’Été de l’Animal, la journaliste met de nouveau cette thématique en lumière.

Au programme de ces trois journées de réflexion ? Conférences, lectures et dédicaces d’ouvrages animaliers, ateliers et projections de films explorant l’intelligence animale à travers différentes grilles d’analyse. De plus, pour soutenir cette variété de points de vue, les experts convoqués affichent des spécialités variées : éthologue, naturaliste, philosophe, biologiste, etc.

Nul doute : les sujets de questionnement s’annoncent aussi diversifiés qu’originaux. Existe-t-il une médecine animale ? Comment les primates communiquent-ils entre eux ? Dans quelle mesure les animaux sauvages nous incitent-ils à réinventer l’urbanisme des villes ? Assister à une telle programmation est un gage certain d’apprentissage de nouveaux savoirs !

Pour cette sixième édition, l’Université d’Été de l’Animal est “marrainée” par une icône de la protection animale, Jane Goodall. Au cours du week-end, il sera par ailleurs projeté le documentaire Jane, retraçant sa vie extraordinaire de primatologue britannique à partir d’images inédites.

Même si l’événement a lieu dans le domaine de La Bourbansais, six conférences supplémentaires se dérouleront également en ligne.

 

Réservation de votre place uniquement sur internet :

www.labourbansais.com/universite-ete

10% de remise pour les couples (offre Duo)

 

Date et lieu de l’université d’été de l’animal :

Les 27, 28 et 29 août

Au parc zoologique & Château de la Bourbansais

35720 Pleugueneuc (en Bretagne, entre Rennes et Saint-Malo)

 

Texte : Hélène Robert

Photographie : Andre Mouton / Unsplash

 

 

Photographies :

Jane Goodall : © Vincent Calmel

Yolaine de la Bigne : © Sabine Bernert

 

 

Les conseils santé du Dr V. : Comment changer le monde ?

Examinons la question initiale en termes arithmétiques. Posons les trois mots — comment, monde, changer — en forme de points sur une infinie, c’est à dire une ligne droite, ici une sphère. Sonore, elle schématise l’énonciation (la question) à un instant T générée par un locuteur que nous appellerons Roberte. Le mot comment, posons-le sur la ligne, plaçons ensuite monde au centre de la sphère et changer sur une autre ligne tendue entre monde et comment, autrement dit le rayon.

Constat préliminaire : cette sphère n’aura pas le même aspect selon 1/ l’humeur de Roberte 2/ son environnement proche 3/ ce qu’elle mange 4/ la façon dont elle dort — en effet, une insomnie aura tendance à engendrer chez Roberte un comment miniature, sans vivacité. Et maintenant, écoutons attentivement le chant des mots. Premier constat : où qu’il se place sur la ligne, comment n’entendra pas monde de la même manière.

Deuxième constat : les significations de changer varieront d’autant.

Troisième constat : si, chez une même personne, la question et ses réponses varient continûment, alors imaginez l’état de la question et l’épaisse marée de réponses lorsque six milliards de locuteurs génèrent une sphère. Autrement dit, si chaque individu voit midi (le monde) à sa porte (depuis son comment), quelle réponse unique (si tel est notre objectif) donner à la question initiale ?

Avant de nous demander, saisis par le doute ou la panique, si la question « comment changer le monde ? » est pertinente, creusons encore, car une autre interrogation puissante et trop rare dans les médias galope sous la ligne (le rayon) où danse le mot changer : de quoi le monde a t-il besoin ?

Pour y répondre, aventurez-vous au-delà des concepts rincés — paix, amour, joie — qui, c’est normal, jailliront en tête de liste et devront, je le crains, passer eux aussi par la Sphère de Roberte pour être validés.

Posez-donc la question à vos pieds, qui caressent chaque jour le sol du monde, à votre bouche, votre ventre qui mastiquent et digèrent la matière qu’il produit, baignez-vous, puisque c’est l’été, et interrogez chaque organe entre deux vagues… La peau, vous verrez, a toujours de belles idées. Notez toutes les réponses.

Ensuite, posez la question à votre environnement, à la matière : végétaux, animaux, astres, objets. Notez les réponses.

Une fois la communication établie, osez interroger le monde : de quoi l’humain a-t-il besoin ? Même si vous ne comprenez pas sa langue, notez les réponses.

À l’issue de ce sondage en volume, vous pourrez, sans vertige, répondre à la question initiale et à toute autre contenant le mot monde.

La suivante (où vivrons-nous ?) devra passer, elle, par le filtre d’un autre théorème appelé Triangle d’Anaxagore. Pour mémoire, ce dernier écrivait, en 450 avant Jésus, « rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme ».

Bon rétablissement,

Dr. V

 

Photographie : Lise Mazin

 

Lisa Diez est une chercheuse polyvalente, sorte d’artiste tout-terrain. Plasticienne, clown, autrice, formatrice, elle ausculte sans relâche le vivant, le sensible, l’invisible en inventant des formes qui les relient. Promenez-vous sur son site, toujours en construction, www.atelierdiez.com

Initiez-vous au yoga parents-enfants !

Cet été, la ville de Lens et son département du Pas-de-Calais vous invitent à profiter d’une programmation relaxante, propice à la flânerie et à la détente.

Le musée du Louvre-Lens est célèbre pour réunir les collections nationales du musée parisien éponyme. Jusqu’en septembre, profitez gratuitement des activités de bien-être se tenant dans le parc du lieu.

Au sein de cet écrin de nature tourné vers la contemplation et la sérénité, participez à des cours de yoga parents-enfants !

Si votre enfant est âgé de 7 à 12 ans, lancez-vous ensemble dans l’aventure. Apportez vos tapis de yoga et des chaussures souples. Durant une heure, reproduisez des postures basiques de yoga et respirez le grand air !

Voilà une formidable occasion de partager un moment de complicité et de découverte de son corps avec son enfant.

Ne sont requis ni pass sanitaire ni port du masque pour accéder au parc.

 

Réservation obligatoire (même si l’entrée est gratuite) :

Via la billeterie

– Ou sur place (aux comptoirs d’accueil situés dans le hall du musée), le jour même de l’activité, en fonction des places encore disponibles

Pas de réservation par téléphone.

 

Dates des prochains cours de yoga parents-enfants :

– Les 21 et 28 août à 10h30

– Les 04 et 11 septembre à 10h30

 

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Texte : Hélène Robert

Photographie : Tous droits réservés

 

 

La permaculture, une culture du vivant, épisode 1 : Louise

Renouer avec le vivant. Si j’ai une rencontre à vous raconter qui illustre magnifiquement cette connexion, c’est celle de Louise. Je placerais cette illustration de la permaculture dans la santé et le bien-être. Louise, à 70 ans, vit au cœur de l’Aude. Sa présence me touche, pionnière, bâtisseuse de yourtes, passeuse d’un art de vivre, à l’initiative d’une vie collective en village de yourtes, autodidacte à l’écoute de ses besoins et de son corps. Son regard poétique et son geste graphique accompagnent sa vie. Qi gong, méditation et massage participent à son cheminement. Tout pose alors les bases d’une grande réflexion autour du bien-être intérieur, et la santé en découle naturellement. Être bien à l’intérieur de nous-même, s’alimenter sainement et se trouver dans un environnement sain et naturel.

« Le corps, ce miracle de la vie. »

Lui donner une attention particulière est pour Louise une manière de l’honorer et d’en prendre soin. Cette semaine à ses côtés m’installe dans un monde où l’alimentation, la respiration, le silence, l’observation, la joie, le rire et la nature importent plus que tout. Dans sa yourte posée en pleine forêt, nous refaisons le monde. À 70 ans, je l’envie d’avoir ce sourire et ce regard sur la vie.

« Cela te tenterait de faire un bain d’eau glacé ? »

J’avais déjà entendu parler de cette technique, notamment avec le travail de Wim Hof, the Iceman. Mais l’expérimenter par moi-même à ses côtés est autre chose.

Elle m’explique comment avec les trois piliers que sont la respiration, l’état d’esprit et le froid, un organisme peut retrouver plus de vitalité et donc un métabolisme plus résilient.

« Je sens que cela a ouvert une porte chez moi. L’eau froide, dont je ne voyais que le côté confrontant, tout d’un coup est devenue pour moi une alliée. C’est incroyable à quel point on peut changer ses croyances. Tu changes juste dans ta tête une pensée, et tout d’un coup tu peux aller te baigner comme un poisson dans une rivière. Tu respires bien, tout va bien… C’est une leçon forte, par rapport à toutes les limites que l’on peut se mettre. »

Alors ? Vous êtes tenté·e·s ? Merci Louise, pour ton accueil, ton partage et ta bienveillance, je repars sur ma route rechargé grâce à toi.

À la joie.

Texte et photographies : Kevin Simon

 

Kevin est photographe, aventurier, réalisateur, monteur, permaculteur… et il fait le tour de France de la Permaculture et des éco-lieux avec le Permacooltour.

Écoutez les portraits et découvrez l’aventure permacurieuse en images à ses côtés !

 

 

 

Participez à une loterie originale aux prix engagés pour un monde meilleur (écologie, permaculture…) !

Passionné par l’image et les arts, Kevin Simon coréalise son premier long-métrage documentaire à 24 ans, en Asie du Sud-Est.

Depuis mai 2020, il parcourt la France à vélo à la recherche de récits inspirants.

La joie le guide au quotidien et l’entraîne à créer de nombreux projets tournés vers la préservation du monde vivant.

Aujourd’hui, Kevin Simon vous invite à participer à l’une de ses nouvelles initiatives : une loterie solidaire aux valeurs écologiques !

En achetant l’une de ses photographies, vous gagnez une chance de remporter…

  • Une ruche solaire pour protéger les abeilles (valeur : 500 €)
  • Un stage de cours certifié de permaculture (valeur : 450 €)
  • Une formation en ligne pour concevoir son jardin agroforestier (valeur : 347 €)
  • Un abonnement au campus des Alvéoles, réseau d’échanges et d’apprentissages de permaculture (valeur : 72 €)
  • Un kit de fiches pour concevoir son jardin multi-étagé (valeur : 67 €)

Attention, le tirage au sort pour déterminer les cinq vainqueurs aura lieu dimanche 15 août : construisez un nouveau monde dès maintenant !

Tarif du billet de tombola (photographie comprise) : 30 €

Achat du billet et découverte du travail photographique et agricole de Kevin Simon : www.kevinsimon.fr/index.php/loterie/

 

Texte : Hélène Robert

Photographies : Kevin Simon

 

Le 14 août prochain, participez à une sieste musicale celtique et méditative sur l’Île aux Fagots à Amiens !

Éteignez votre téléphone portable ! Le voyage sonore qui vous attend nécessite une pleine relaxation du participant. Étendu sur l’herbe ou lové contre une couverture que vous aurez apportée, fermez les yeux et écoutez ! Les artistes musiciens Léandre et Flavien vous feront la démonstration de leur talent en jouant des mélodies celtiques et méditatives sur leur handpan et violoncelle. Laissez le sommeil vous gagner durant quarante minutes, le temps de la sieste musicale.

Outre ce moment de détente et de partage dans un lieu idyllique, profitez des autres avantages de l’île aux Fagots : accessible à tout public depuis le chemin de halage, elle dispose d’un panorama d’exception sur Amiens et sa cathédrale Notre-Dame.

À noter enfin que cette programmation s’inscrit dans le Festival international de jardins Hortillonnages, qui, jusqu’au 29 août 2021 réunit paysagistes et plasticiens dans les jardins flottants d’Amiens.

Horaires de la sieste musicale du 14 août 2021 : 15h30 ou 16h30

Tarifs de la sieste musicale du 14 août 2021 : adulte : 10 € – Tarif duo : 16 € (adulte + enfant) – Supp. Enfant : 5 €

Réservation de la sieste musicale et programmation complète du Festival international de jardins | Hortillonnages : www.artetjardins-hdf.com/

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Texte : Hélène Robert

Portrait : Andriyko Podilnyk / Unsplash

Cet été, initiez-vous à l’artisanat de votre choix lors d’un atelier Wecandoo !

La tendance du Do It Together – apprendre et faire aux côtés d’un artisan expérimenté – est née il y a quelques années autour de la boulangerie et de la céramique. Aujourd’hui, elle s’est considérablement diversifiée et étoffée. C’est pourquoi 900 artisans Wecandoo vous accompagnent durant tout l’été à la réussite de réalisations manuelles. Au sein de leurs propres locaux, vous pourrez confectionner tout type d’objet ou d’aliment (foulard, glace végétale, etc). Si vous avez le goût de l’aventure, n’hésitez pas à suivre les artisans dans les coulisses de leur métier. Par exemple, venez passer une demie-journée auprès d’un pêcheur dans son bateau !

Que votre idée artisanale vous semble banale ou au contraire insolite, vous trouverez certainement matière à la concrétiser. En effet, plus de 250 savoir-faire sont représentés. Pour sûr, tout atelier Wecandoo est une expérience inédite et enthousiasmante à vivre aux côtés de passionnants passionnés que vous n’auriez certainement jamais imaginé croiser ailleurs.

Rendant l’artisanat accessible à tous et le replaçant dans notre quotidien, les ateliers Wecandoo présentent de multiples avantages. Ainsi les formats des événements sont-ils variés, se déroulant pendant quelques heures voire quelques jours, parfois même en pension ou demi-pension. Les tarifs sont également adaptés aux possibilités de toutes et tous en oscillant entre 15 et…1200 euros !

Pour réserver son atelier Wecandoo (en fonction des lieux et dates disponibles) : ICI

 

Faites des câlins aux arbres et ressentez les bienfaits de la nature auprès d’un sylvothérapeute !

Au Japon et dans les pays scandinaves, la sylvothérapie est estimée comme étant une médecine préventive à part entière. En effet, respirer les terpènes et mycobactéries des arbres renforce notre système immunitaire. Au bout de quelques minutes, notre pression artérielle baisse de façon significative et notre système parasympathique est stimulé.

C’est la raison pour laquelle Christian Decamme vous recommande une immersion sensorielle dans la forêt. Formé à l’école buissonnière de sylvothérapie, ce guide forestier vous accompagnera lors de cette rencontre avec la verdure de Compiègne. Durant 2h30, il vous proposera divers ateliers faisant travailler le lâcher prise et la coopération de chaque participant. Le but ? Se déconnecter du quotidien et gagner en estime ainsi qu’en confiance en soi.

Vous pourrez exprimer vos ressentis quant à l’expérience vécue et aux difficultés résolues au cours d’un cercle de paroles. La marche de sylvothérapie se clôturera enfin par la cérémonie du thé.

Un retour sur soi et une (re)découverte de l’autre, bienvenus en cette période si particulière.

Toutes les informations pour vous inscrire sur l’agenda Esprit Hauts de France

 

Texte : Hélène Robert

Photographie : Conscious Design / Unsplash

Retrouvez le goût du voyage et de la quête intérieure dans le roman “Racines d’elles”

Happinez : Le titre de votre livre Racines d’Elles est plutôt mystérieux. Pouvez-vous l’expliquer ?

Julie Desb : Je crois que notre force, en tant qu’être humain, est d’être constitué de racines solides, mais aussi d’une grande capacité à rêver, à bouger, à étendre nos ailes. Dans le monde actuel, très pragmatique, parfois contraignant, il est essentiel de s’offrir, à soi-même, ces ailes. Ce mot sonne comme une liberté. J’ai voulu jouer sur ces deux réalités, “racines” et “ailes”. Je crois que nous réinventons nos racines au fil de nos expériences grâce, notamment, aux ailes que nous nous offrons.

Le roman raconte l’histoire de plusieurs personnages dont deux femmes, Rose et Maria, qui sont les personnages principaux et la manière dont leurs vies respectives influencent celles des autres. L’amitié. L’amour. La filiation. L’expérience. La rencontre. La connaissance. La vérité. Tous ces thèmes sont au centre du roman, ainsi que celui de l’identité féminine, sujet qui me tient particulièrement à cœur et qui ne cesse d’animer notre société.

Associer “racines” et “elles” donnait au roman une empreinte résolument féminine, faisant ainsi écho à l’énergie d’introspection nécessaire à toute quête de soi. Nous vivons actuellement une période durant laquelle les événements nous forcent à regarder davantage vers notre intérieur que vers l’extérieur. L’énergie d’introspection est ainsi très abondante.

Le premier titre que j’avais imaginé n’était pas celui-ci. Puis, au cours de l’écriture, j’ai été guidée par la force de la nature et la merveilleuse intelligence des arbres. Il m’est alors apparu que ce titre Racines d’Elles, associé à cette couverture, était une évidence. Le résultat (et le début) de toute une aventure !

 

Qui est Maria et que va-t-elle apporter à Rose ?

Maria peut être considérée comme une héroïne. Lorsque j’ai débuté l’écriture de ce roman, seule Rose comptait. Puis je me suis vite rendu compte qu’il manquait une dimension au roman : une figure féminine plus âgée, pas forcément dans le sens de l’âge, mais du point de vue de la sagesse. Alors que je pensais faire aboutir mon roman, je me suis lancée dans la création de ce second personnage central, Maria, et l’ai développé.

Ce roman est arrivé dans ma vie lors d’un croisement entre la jeune femme idéaliste qui m’animait et la femme plus mature, la mère (je suis devenue maman au cours de l’écriture !) qui prenait doucement place. Maria représente cette sagesse, cette connaissance intuitive du monde, cette stabilité que Rose n’a pas, cet ancrage au cœur du réel, sous toutes ses formes. Le parcours de Maria a été jalonné d’épreuves et d’échecs, de rêves à abandonner, de nouvelles terres à conquérir. Elle a aussi vécu un terrible traumatisme. Maria vient ainsi apporter à Rose, en lui contant son histoire au fil des pages, la force de se laisser guider au cœur de l’inconnu, la confiance pleine et entière en ce que nous sommes, cette fameuse “espérance” que cherche tant Rose. Elle apportera aussi une dimension holistique à la quête de Rose, en lui ouvrant de nouvelles portes dans sa compréhension du monde. Mais comme toute relation repose sur un échange et un équilibre, Rose apportera également une chose essentielle à Maria… Que cette dernière cherche et attend depuis de nombreuses années…

 

À votre avis, pourquoi avons-nous besoin de vivre un voyage, parfois jusqu’à l’autre bout du monde, pour capter l’essentiel ?

Je crois que nous sommes parfois aveuglés par notre quotidien ou par des relations, des schémas relationnels que nous entretenons. La vie fonctionne en effet miroir. Laisser notre environnement se restreindre implique, à un moment donné, de prendre le risque de rétrécir également notre état d’esprit. Le voyage nous oblige à lâcher prise, à nous ouvrir pleinement vers l’inconnu et donc à nous ouvrir à nous-mêmes, ce qui nous reconnecte directement à notre vraie nature. La nature instinctive, la part de nous non réfléchie, spontanée, joyeuse. Je crois profondément que le voyage nous reconnecte à la joie. Lorsque vous voyagez, vous découvrez des lieux somptueux et surtout, nouveaux. Cela vous reconnecte intuitivement à l’essentiel. Or, sans cette connexion, nous nous éloignons du vivant qui est en nous. L’être humain est un être complet, il s’agit d’unir toutes les parties qui le constituent. Le voyage a ce pouvoir. Nous reconnecter à notre unité. Il nous oblige également à sortir de notre zone de confort et, en cela, il est terriblement apprenant. Rester dans sa zone de confort toute sa vie, c’est refuser d’évoluer et petit à petit, s’éloigner de la joie qui nous caractérise en tant qu’être vivant. Le voyage rend heureux.

Au cours de l’existence, il est important de maintenir un équilibre entre voyage et ancrage. L’Homme et la Femme ont cette chance, contrairement aux végétaux, de pouvoir s’épanouir à travers ces deux dimensions. On en revient ainsi aux ailes et aux racines…

 

Propos recueillis par Aubry François

Photographie : Artem Kovalev / Unsplash