“I am”, notre cœur rayonne

Avec une caméra et une équipe de quatre personnes, il part à la rencontre de scientifiques, de poètes, d’anciens chefs d’État… avec deux simples questions : « Qu’est-ce qui cloche dans le monde ? Que pouvons-nous y faire ? » Au fil de ses rencontres avec Desmond Tutu, Noam Chomsky, Howard Zinn… il nous fait redécouvrir que chaque mot dit à un être vivant produit un effet, le plus souvent à notre insu. L’une des expériences les plus saisissantes de ce documentaire atypique survient lorsque, assis dans un fauteuil, une boîte de Petri emplie de yaourt avec deux électrodes devant lui, Tom évoque des sujets qui lui tiennent à cœur. L’aiguille s’emballe jusqu’au maximum, montrant à quel point notre cœur et nos émotions génèrent de vastes champs magnétiques qui rayonnent à l’extérieur de notre corps. À redécouvrir, à offrir ou à s’offrir tant ce documentaire nous booste !

Tom Shadyack, I am, Documentaire. DVD Universal Pictures, 15 €.

Extrait du Cœur de Happinez n°2 p.79

Longue vie aux jouets !

Avec trois objectifs principaux : donner une seconde vie aux jouets, limiter le gaspillage et favoriser le retour à l’emploi de personnes en difficulté. Les jouets sont triés, nettoyés, réparés, reconstitués et emballés, dans l’attente de trouver une nouvelle famille d’adoption ! Trente points de collecte existent, dans les villes, dans les écoles, dans les associations et mêmes dans certaines entreprises. Les jouets sont ensuite revendus entre 50 % et 70 % de leur prix d’origine sur la boutique en ligne, dans des boutiques éphémères ou dans des réseaux solidaires.

Si vous souhaitez acheter un jouet, faire un don ou organiser une collecte, rendez-vous sur : rejoue.asso.fr

Extrait du Cœur de Happinez n°2 p.85

© photographie rejoué

La Maison de Tobie, voyage en intériorité

Et pour cause, il a réussi l’exploit formidable de rapprocher religions occidentales et traditions spirituelles plus anciennes. La prière qu’on y récite est celle du cœur, le chemin qu’on y prend est celui de la paix intérieure. Entre méditation zen “façon Tobie” et ateliers symbolico-corporels (Tai-Chi, Yoga, calligraphie, écriture, etc.), le principe est toujours le même : la quête spirituelle. « La méditation réunit toutes les religions », y dit-on. Ouverte à tout le monde, la Maison de Tobie est un lieu d’expérimentation personnelle à part entière. Mettons-y un pied. Et puis un autre. Et nous voilà engagées dans un voyage intérieur. Tel le jeune Tobie, personnage de la Bible, qui ne cesse d’avancer pour mieux s’unifier. Avec un peu de chance, on y croisera le frère Billot, toujours disposé à guider l’autre vers une spiritualité plus profonde.

La Maison de Tobie. Activités disponibles dans d’autres départements.

Extrait du Cœur de Happinez n°2 p.80

© Illustration la maison de tobie

Allier le corps et l’esprit grâce à la sophrologie

Il paraît que la sophrologie fait du bien… Mais qu’est-ce que c’est au juste ?

Dr Patrick-André Chéné : La sophrologie repose sur une approche phénoménologique existentielle initialement utilisée pour soigner les malades psychiatriques. C’est Alfonso Caycedo qui transposa cette méthode aux problématiques quotidiennes en mettant l’accent sur le positif, grâce à des techniques alliant le corps et l’esprit. Certains exercices sont centrés sur la posture, d’autres sur la respiration, sur les cinq sens ou encore sur l’imagination. On utilise également la méditation, la contemplation, la visualisation positive, les vibrations sonores… Tout cela pour libérer les tensions, accroître la capacité de concentration, positiver et faire émerger notre énergie profonde.

Que peut apporter la sophrologie dans la vie d’une femme ?

Une meilleure gestion du stress et un amortissement des difficultés du quotidien. Comme chacun sait, la vie d’une femme active est intense ! La sophrologie peut être une aide précieuse dans la vie sexuelle qui se trouve exaltée grâce à la dimension spirituelle. Sans compter qu’elle est une aide extraordinaire à l’accouchement et à la récupération postnatale.

Quand conseillez-vous la sophrologie ?

À chaque fois qu’une situation de vie nécessite un redéploiement existentiel. Au passage des examens pour mettre à distance le stress destructeur. Pendant la grossesse et l’accouchement pour la formidable autonomie qu’elle induit. À la ménopause pour passer le cap et se redécouvrir. Et dans la vieillesse pour vivre la sagesse de la vie, aiguiser un regard positif sur son parcours et donner de l’importance à la transmission de certaines valeurs, telles que la capacité au bonheur. En fait la sophrologie s’adresse à tous les âges de la vie. Qui le souhaite peut la pratiquer au quotidien pour acquérir un regard positif et volontaire sur sa propre vie et sur l’autre qui la partage.

À lire : Patrick-André Chéné, Sophrologie et sexualité, harmoniser vos émotions, Éditions Ellebore.

Extrait du Cœur de Happinez n°2 p.81

© Illustration studio ping

Il était une fois un conte… inventé par maman

Pratique en l’absence de livre sous la main, l’histoire made in maman est plus riche qu’elle n’y paraît. La psychologue Anne Floret a eu l’idée d’écrire un livre à destination des parents qui souhaitent inventer des contes pour leurs enfants. En effet, l’élaboration d’un conte a toute sa place dans l’éducation des bambins. En nous éclairant sur la symbolique des contes, l’ouvrage donne les clés nécessaires pour inventer les siens, face à telle ou telle problématique en écho aux émotions de son enfant. Le tout dans un esprit à la fois spirituel et pédagogique. Mis en récit, petits et grands soucis prennent du sens et paraissent plus surmontables à l’enfant comme à ses parents. Une nouvelle approche qui a le mérite de promouvoir une expérience positive de la parentalité, où le partage se mêle au jeu pour surmonter les aléas de l’existence.

Anne Floret, Créer des contes pour son enfant, Éditions Dangles, 2014, 15 €.

Extrait du Cœur de Happinez n°2 p.81

La fête, par Yasmine Liénard

Elle nous réunissait et était l’occasion de goûter la grandeur d’âme ou la créativité de ceux qui invitaient. Il y avait la fête organisée, où l’on préparait les plus beaux caftans de soie, des repas exquis, et la fête qui jaillissait de nulle part, à l’occasion d’un dîner improvisé. Un ami musicien amenait parfois son luth ou son violon et jouait quelques notes afin de remercier ses hôtes. Ces fêtes-là pouvaient durer jusqu’au petit matin et lorsque la transe atteignait son acmé, la danse exprimait la gratitude pour la vie à travers nos corps… Ces fêtes-là m’interpellent aujourd’hui.

La musique arabo-andalouse est née en Espagne, lorsque chrétiens, juifs et musulmans cohabitaient dans la joie. Les nombreuses fêtes ont permis l’éclosion de cette musique que l’on retrouve au Maroc et en Israël.

C’était une communion des coeurs, chantant l’amour du divin, sans distinction de religion. Les communautarismes ont rendu plus rares ces moments de partage. En France, les fêtes sont l’occasion de se retrouver. La religion catholique instaure ses propres rythmes et maintient une cohésion des fratries autour des mariages et des baptêmes. L’amitié est une valeur célébrée et les week-ends entre amis, les sorties sont un exutoire nécessaire après des journées de travail difficiles. Les fêtes peuvent être des marqueurs d’appartenance, pour se réconforter auprès de ses semblables, ou au contraire une façon de faire connaissance avec l’autre. La fête des voisins est un exemple réussi de connexion avec celui auquel nous n’aurions pas parlé dans l’ascenseur. Nous sommes différents, certes, mais nous habitons le même immeuble. Définir cet espace commun nous rassure et l’autre n’est alors plus vu comme un “étranger”, ce qui change notre quotidien.

Par ailleurs, l’une des vertus de la fête est de nous faire sortir de nous-mêmes, de nos habitudes. Selon Michel Maffesoli, la fête est un rite dionysiaque permettant de quitter le rationalisme qui nous assèche le cœur pour nous ouvrir à un autre mode d’être, plus ouvert, plus émotionnel, nous autorisant à perdre notre contrôle. La transe ou la musique peuvent nous aider à lâcher prise, c’est-à-dire quitter notre mental et nous incarner dans une spontanéité joyeuse, comme celle des enfants, ou nous relier à la nature et à nos forces profondes. Ainsi, la fête revêt de multiples bienfaits. Toujours selon Michel Maffesoli, elle est même en train de devenir l’un des éléments de la résurgence des instincts plutôt que de la raison pour laisser l’amour guider notre existence plutôt que le matérialisme. Il parle d’une “postmodernité” qui cherche à faire tribu.

Elle est source de joie, de lien, de bien-être psychique, de détente du corps, et de passage d’âge en âge. Fêter, c’est célébrer l’existence. À tout âge, avec tous les moyens. Même faite de petits riens, elle est un moment d’union des âmes et des cœurs, au-delà de notre volonté de nous distinguer. Notre créativité naturelle peut alors s’épanouir dans cette ouverture et faire de la fête un moment de partage, ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui.

Semeur d’espoirs

L’écologie est au cœur de la philosophie de Pierre Rabhi. Quelle en est l’originalité ?

Olivier Le Naire : Le but de ce livre est d’élargir le sujet, bien au delà de l’agro-écologie dont il est l’un des principaux promoteurs. Sa vision est holistique, plus globale. Il s’agit de remettre l’homme en lien  avec la nature. Pour le citer, « l’écologie, c’est comprendre les lois de la vie avec leur beauté et leur mystère ». Sa perception devrait inspirer tous les secteurs de la connaissance et les activités ayant trait à la vie, à l’éducation, à la citoyenneté, à l’agriculture…

Pierre Rabhi défend la sobriété heureuse. De quoi s’agit-il ? 

Nous sommes dans une société où l’on crée de l’inutile et du superflu. La sobriété heureuse n’est une notion ni passéiste, ni ascétique ; c’est un retour à l’essentiel tant sur le plan matériel que spirituel. Se nourrir, se loger, se vêtir sont pour lui les trois fondamentaux de la dignité humaine. Consommons uniquement ce dont nous avons besoin pour vivre et consacrons davantage notre temps à des valeurs fondamentales comme la famille, la nature, la citoyenneté.

Selon lui, quel est le déclic pour un éveil des consciences ?

Pierre Rabhi évoque le souhait d’une « insurrection pacifique des consciences » pour changer notre société avec détermination. La tâche est ardue mais pas impossible. Il propose pour sa part de nouveaux modèles citoyens qui réinventent la notion d’éducation, d’économie, d’agriculture, d’énergie, d’habitat, pour construire une société écologique et humaine. Quelle que soit la voie que l’on choisit, il y a urgence pour ceux dont les valeurs ne correspondent plus au monde actuel d’agir avec cohérence. Alors agissons !

 

Pierre Rabhi, semeur d’espoirs. Entretiens, Olivier Le Naire, Actes Sud, 176 pages, 18 €.

www.terre-humanisme.org
www.colibris-lemouvement.org

Le bouddhisme à hauteur d’homme

Pour Lodro Rinzler la réponse est oui. Praticien et enseignant spécialisé dans le bouddhisme Shambhala, Lodro Rinzler prend le parti audacieux de proposer une initiation décomplexante aux grands principes fondateurs du bouddhisme. Aux antipodes des master class pontifiantes, cet ouvrage rafraîchissant et plein d’humour se veut avant tout un guide pratique dédié à tous ceux qui cherchent à éclairer leur existence à la sagesse des quatre dignités du bouddhisme tibétain, sans lâcher prise avec le monde contemporain ni renoncer aux plaisirs terrestres. Parce que, oui, on peut faire siens le discernement, la douceur et la précision du tigre Shambala, tout en appréciant un bon verre de vin…

Prendre un verre avec Bouddha, sagesse moderne et décontractée, Lodro Rinzler, Le jour Éditions, 21,85 €.

 

À la table de l’ayurvéda

Au menu : des conseils pour choisir les ingrédients (faciles à trouver !) et les préparer sans dénaturer leurs apports nutritionnels, une initiation aux concepts de base de l’ayurvéda et, bien sûr, des recettes savoureuses pour trois semaines de menus. L’ouvrage propose également un test rapide pour déterminer votre dosha (les trois énergies vitales) majeur, ce qui offre ensuite la possibilité de choisir les recettes les plus adaptées à votre nature profonde.

Recettes ayurvédiques faciles, Janet Gomez, Éditions Jouvence, 9,90 €

 

Réveillez l’artiste en vous

Dans son atelier Oh Les Beaux Jours, situé dans le 11e arrondissement de Paris, l’artiste guide ses élèves plus qu’elle ne les forme. Et s’il est tout de même question d’enseignement, c’est le lâcher-prise qu’elle enseigne. Celui qui libère notre énergie créatrice et laisse s’épanouir celles que nous sommes. Aucune technique n’est nécessaire pour débuter, il suffit d’avoir suffisamment d’audace pour se lancer dans l’inconnu, cet inconnu intime qu’on tend à négliger. Au travers d’un courant nommé le Sensualisme, initiée par le peintre Jean-Yves Guionet, Claire Arnal accompagne ses élèves avec douceur et simplicité vers une peinture unique, vers un art qui donne envie d’être soi-même.

Atelier Oh Les Beaux Jours, Paris 11www.ohlesbeauxjours.org 
09 53 25 55 38