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Ouvrez votre cœur aux animaux, guérisseurs de l’âme. Entretien avec Peggy Reboul

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Échapper de peu à la mort nous conduit parfois automatiquement au centre de nous-même, là où la feuille de route de notre existence se révèle dans toute son évidence. En vivant à l’âge de 40 ans un AVC, expérience éprouvante par laquelle son âme s’est rappelée à elle, Peggy Reboul a vu son monde basculer pour… retrouver son sens initial. Prenant conscience d’elle-même jusque dans ses dimensions les plus subtiles, elle s’est alors reconnectée à la nature et à sa nature spirituelle. Aujourd’hui médium, communicatrice avec le vivant et équithérapeute installée aux portes de la Camargue avec ses chevaux, Peggy accompagne animaux et humains vers une guérison d’âme. Le 23 février dernier, elle a publié chez Mama éditions, le livre Consciences animales, récit de son vécu extraordinaire auprès des animaux, de la sagesse qu’ils lui transmettent et des forces thérapeutiques qu’ils échangent chaque jour.

Happinez : Quand avez-vous découvert votre médiumnité et comment se traduit-elle ?

Peggy Reboul : Lorsque j’étais enfant, je voyais et j’entendais les esprits se manifester dans les différentes maisons où j’habitais. Quand j’en parlais à ma mère, celle-ci n’était pas surprise. Elle me rassurait et me disait simplement de ne pas en parler autour de moi. Lorsque je suis entrée au collège, vers onze ans, j’ai voulu être comme tout le monde, car je souffrais déjà beaucoup d’être perçue comme une enfant différente des autres. Alors j’ai fermé les portes de cette médiumnité, jusqu’à ma quarantième année, celle de l’accident vasculaire cérébral. Aujourd’hui j’entends et je suis canal, principalement clairaudiente. Je précise cependant qu’il n’est pas nécessaire d’être médium pour communiquer avec les animaux, c’est un simple échange télépathique. Il suffit de se connecter de cœur à cœur avec l’animal et d’accueillir avec amour ce qu’il nous dit.

Pouvez-vous nous raconter l’épisode de votre vie durant lequel des animaux vous ont aidé à guérir d’une maladie ? 

Au fil de mon ouvrage, j’explique ce que leur présence à mes côtés m’a permis de soigner et combien ils m’ont guidé dans mon évolution spirituelle. Quand j’ai pris conscience que ma chatte Fela et mon cheval Anda-luz souffraient des mêmes maux (difficultés respiratoires, cœur fatigué, système immunitaire défaillant), j’ai compris qu’ils me montraient en miroir ce qui n’allait pas chez moi. Cela m’a amené à une guérison, à la fois physique et spirituelle. En avançant vers ma propre guérison, j’ai vu mes animaux aller mieux. Ma jument Rhéa a été pour moi un véritable guide ; Elle m’a appris à revenir dans mon cœur et dans mon Être au lieu de faire. Elle m’a obligée à plus d’authenticité et a soigné les blessures de mon enfant intérieur.

Que nous apprennent les animaux sur nous-mêmes ?

Ils sont parfois notre miroir : le chat d’un gardien anorexique peut refuser de s’alimenter et se laisser dépérir. Il alerte ainsi l’humain sur le danger auquel il s’expose et l’incite à réagir. Ils peuvent au contraire adopter un comportement qui va aller à l’encontre de celui du gardien : aboyer beaucoup pour le stimuler et essayer de le sortir d’un immobilisme pesant ou d’un état dépressif. Les animaux nous apprennent à revenir dans l’instant présent, à nous affranchir du passé, à nous émerveiller, à nous relier à notre propre nature. Ils nous ramènent à la congruence et un alignement à notre âme.

Ne ressentent-ils pas de colère par rapport aux mauvais traitements que les humains leur font subir – je pense ici à la production de viande ?

Si bien-entendu. Au fond ils ne sont pas opposés à l’idée de nourrir l’humain. Mais ils souffrent avant tout de son manque de reconnaissance. Ils nous demandent de consommer leur chair en conscience, et de donner un caractère sacré à cet acte. Ils auraient avant tout besoin d’être remerciés de donner leur vie pour préserver la nôtre et de mourir dignement. Parfois dans les élevages intensifs, la souffrance est telle que les bêtes de certains troupeaux tombent malades toutes en même temps. Ce que l’on nomme épidémie peut en fait être un suicide collectif. Certaines vaches à viande refusent d’une certaine façon la gestation, elles perdent leur veau ou mettent bas par césarienne. Elles sont alors jugées improductives et partent à l’abattoir. C’est pour elles un moyen de refuser ce système. Elles ne veulent pas donner leur bébé. Elles préfèrent mourir.

Quel lien les animaux entretiennent-ils avec les mondes spirituels ?

J’ai remarqué que, depuis une dizaine d’année, les animaux domestiques ont changé. Certains d’entre eux sont là pour accompagner l’humain vers une prise de conscience et une évolution spirituelle. Certains sont en lien avec des êtres de lumière et coopèrent avec eux. D’autres ne sont pas que des animaux. Je veux dire par là que leur essence est bien plus vaste que cela. Il peut y avoir des êtres spirituels qui se présentent sous la forme d’un animal parce que le gardien a besoin de le voir et de le sentir dans la matière. Souvent d’ailleurs ils peuvent se présenter sur un temps très court auprès de l’humain. Ma jument Rhea fait partie de ces êtres. Elle est rentrée dans ma vie sous cette forme incarnée, pour disparaitre très rapidement. Lorsque je me connecte à elle, c’est une forme blanche scintillante que je perçois. Sa vibration est particulière et je ressens une puissance incroyable. Rhéa est une déesse du peuple de la nature. Elle est venue dans ma vie pour me signifier que j’étais une enfant de la Terre, particulièrement en lien avec le règne animal et la nature en général. Elle est venue me confirmer que mon rôle était de faire le lien entre le visible et l’invisible et de reconnecter l’humain à la nature afin qu’il retrouve sa vraie nature.

Quels seraient vos conseils pour établir une communication avec un animal ?

Ne pas vouloir faire et obtenir un résultat, mais juste être, là, ici et maintenant dans le moment présent. Juste assis les yeux fermés à côté de l’animal. Revenir dans son cœur et ses racines. Sentir le lien qui nous unit à la terre et au ciel. Sentir cette verticalité. Imaginez que nous sommes un arbre au milieu d’une forêt. Respirer profondément. Écouter et ressentir ce qui nous habite et ce qui se manifeste autour de nous. S’abandonner à la rencontre. Laisser les énergies, les vibrations nous traverser. Imaginez que cet animal devant nous vient à notre rencontre au pied de cet arbre et laissez venir les images, les sensations dans le corps, les mots, les phrases, les odeurs, les sons, les émotions. Notez tout ce qui nous traverse au fur et à mesure.  C’est aussi simple que cela.

 

Propos recueillis par Aubry François

Photographie : tous droits réservés