Le sommeil est un phénomène miraculeux.
La puissance du Ho’oponopono
Ho’oponopono est un ancien rituel social hawaïen de repentir et de réconciliation. Adapté au siècle dernier, il est désormais possible de le pratiquer seul. Le but ? Vous aider à faire la paix avec les autres, avec les événements passés et avec vous-même.
Extrait de Happinez 60 – Célébrer la vie.
Texte Catelijne Elzes
Les désaccords entre deux individus affectent généralement beaucoup plus de monde, y compris d’autres personnes qui ne sont pas directement concernées. Les Hawaïens l’ont compris depuis longtemps. Dans les petites communautés au sein desquelles ils vivaient, tout le monde était étroitement lié à tout le monde. Les parents, amis et compagnons de travail devaient se réconcilier en cas de conflit, sans quoi celui-ci risquait de s’étendre au reste de leur société. Pour ce faire, ils recouraient souvent au rituel social “Ho’oponopono”. « En gros, ce rituel consistait à se réunir autour d’un guérisseur, afin de se purifier et de nettoyer ses pensées pour tourner la page du différend, explique le spécialiste en la matière Willem Vreeswijk. Le groupe restait ensemble jusqu’à ce que tout le monde se dise : “C’est bon, c’est terminé.” Cela pouvait durer une heure, mais aussi une semaine. On ne se quittait pas tant que ce n’était pas résolu. »
Willem Vreeswijk a tout appris de cet ancien rituel auprès du psychiatre hawaïen Ihaleakala Hew Len, qui donne des ateliers et des conférences sur le sujet depuis plus de trente ans, notamment pour les Nations unies et l’Unesco.
Du groupe à l’individu
Ho’oponopono signifie littéralement remettre les choses en ordre, corriger. Ce rituel faisait jadis partie intégrante de la société hawaïenne. Willem Vreeswijk explique que « suivre ensemble le rituel Ho’oponopono permettait d’éliminer les conflits, les maladies et autres problèmes afin que chacun puisse de nouveau vivre en harmonie avec les autres, la nature et le cosmos ».
Le rituel a été adapté dans les années 1970 par Morrnah Balamaku Simeona (1913-1992), une Kahuna la’au lapa’au (guérisseuse). Pour elle, le moment était venu de partager ce processus de pardon avec le monde et de l’individualiser afin que chacun puisse y recourir lui-même. Morrnah Balamaku Simeona estimait en effet que rien n’est extérieur à soi. Son interprétation était notamment influencée par son éducation chrétienne et ses études des philosophies indienne et chinoise.
Comme dans la méthode traditionnelle, son approche de Ho’oponopono repose sur la reconnaissance des erreurs, le repentir, le pardon et la restauration des relations. À cela, elle a ajouté une prière d’ouverture et une autre de clôture.
Elle a également partagé ses connaissances et sa vision de Ho’oponopono avec Ihaleakala Hew Len, entre autres, qui l’a à son tour enrichie de ses propres éléments. Willem Vreeswijk, qui avait invité Hew Len aux Pays-Bas pour un atelier en 2007, a été immédiatement impressionné par son histoire. « J’ai eu l’impression de rentrer à la maison. Hew Len est monté sur scène et a dit : “Il n’y a rien d’extérieur à nous-mêmes. Nous sommes à cent pour cent responsables de tout et de tous dans notre vie. Si nous avons un problème, nous devons nous demander : “Qu’est-ce qui se passe en moi qui me fait vivre ce conflit ?” J’ai trouvé cela tellement éclairant. Cela vous fait prendre conscience du fait que vous pouvez toujours déterminer vous-même comment faire face à ce qui se présente. »
« Hew Len nous a également parlé des schémas fixes dans lesquels nous nous trouvons souvent piégés. Des schémas et des pensées qui ne viennent pas seulement de nous, mais que nous héritons aussi de nos parents, de nos ancêtres, de tout ce qui a jamais vécu. Si vous ne faites pas attention, vous répétez continuellement ces schémas, comme un disque rayé. On ne peut en sortir que par soi-même. Notamment en purgeant nos pensées et celles de nos ancêtres, a-t-il expliqué. Car comment voulez-vous que le monde change, devienne meilleur, si vous ne faites pas d’abord tout votre possible pour voir clair en vous ? Avez-vous déjà essayé de calmer un enfant lorsque vous bouillonnez de colère ? Vous devez donc d’abord vous purifier, ce qui signifie dans le cas présent ne plus être contaminé par les pensées et les souvenirs. »
Willem Vreeswijk indique d’ailleurs clairement qu’il existe différentes visions de ce qu’est ou devrait être Ho’oponopono. « C’est l’une d’entre elles. »
[…]
Le sens profond des quatre phases
• « JE SUIS DÉSOLÉ. » Je m’excuse. Je vois que je souffre. Le reconnaître me met en contact avec mes sentiments. Je ne rejette plus le problème. Je vois que j’ai quelque chose à apprendre. J’ai – ou mes ancêtres ont – causé de la souffrance. Grâce au pouvoir de la parole,
je me libère de la culpabilité.
• « S’IL TE PLAÎT, PARDONNE-MOI. » Pardonne-moi ou pardonne mes ancêtres de t’avoir perturbé, toi et moi, consciemment ou non, dans notre développement. D’avoir agi à l’encontre des lois divines de l’amour et de l’harmonie. De t’avoir condamné, toi ou la situation, jusqu’à présent et d’avoir négligé notre connexion.
• « JE T’AIME. » Je t’aime et je m’aime. J’aime la situation telle qu’elle est. J’aime le problème qui m’a conduit à ouvrir les yeux. Je m’aime et je t’aime inconditionnellement, avec toutes nos faiblesses et nos imperfections.
• « MERCI. » Je comprends que le miracle est déjà en train de se produire. Ce que j’ai acquis et ce qui arrivera est ce que j’ai mérité selon la loi de cause à effet. Merci, car grâce au pouvoir du pardon, je suis maintenant libéré de l’entrave énergétique du passé. Merci de me permettre
de connaître la source de tout être et de m’y connecter.
Source : Ho’oponopono, le rituel hawaiien du pardon, Ulrich Emil Dupree
Retrouvez l’intégralité de l’article dans Happinez 60 – Célébrer la vie
* Pour aller plus loin :
La formation en ligne Terre-étoiles : Ho’oponopono entre cœur et âme, par Claire Burel.