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Guérissez vos souffrances émotionnelles en pratiquant l’EFT par vous-même !

Catégorie(s) : Psychologie, Développement personnel, Bien-être, Happi.Body, Santé, Rencontres, Livres, Rituels

Comment s’affranchir des blessures de notre passé et autres événements traumatisants qui demeurent ancrés sur la toile de notre existence et nous empêchent de reprendre, le cœur libre, notre chemin ? Dans son livre La sérénité au bout des doigts (First éditions), coécrit avec le psychothérapeute et pionnier de l’EFT clinique en France Jean-Michel Gurret, Agnès Bévierre vous apporte toutes les connaissances qui vous permettront d’apprendre à utiliser par vous-même cette technique révolutionnaire de libération des émotions. Mais avant de découvrir plus avant cet ouvrage qui sera pour vous un guide dans la réconciliation de votre corps et de votre esprit, la coach en entreprise, maître-praticienne, formatrice et superviseuse en EFT vous présente, le temps d’une interview exclusive, l’essentiel de ce savoir thérapeutique.

Happinez : Qu’est-ce que l’EFT ? 

Agnès Bévierre : L’EFT – Emotional Freedom Techniques ou Techniques de Libération Emotionnelle – est une technique innovante de gestion du stress et de l’anxiété, de traitement de petits ou gros traumatismes émotionnels, de phobies, d’addictions, de douleurs, de blocages au changement. On peut dire que c’est une pratique ”psychocorporelle”, “psycho” parce qu’il s ‘agit de s’exposer, comme dans les TCC – Techniques Cognitivo Comportementales – en pensant à notre problème ou évènement, et “corporelle” car nous stimulons certains points d’acupuncture très précis sur notre corps avec le bout des doigts. Ces points spécifiques se situent à l’extrémité de méridiens énergétiques, utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise, qui date de plus de 5000 ans. En se reconnectant à l’émotion douloureuse liée au problème ou à l’évènement, et simultanément au calme par la stimulation des points, on désactive l’alerte qui était enregistrée dans notre cerveau jusqu’à maintenant. Nous déprogrammons alors le fonctionnement inapproprié, d’où la notion de libération émotionnelle.

 

Quels sont les bienfaits de cette pratique ?

L’EFT a de nombreux bénéfices, tant au niveau émotionnel, physique, psychique, qu’énergétique. Pour avoir réalisé plusieurs milliers de séances dans mon cabinet, je peux témoigner de l’efficacité et de la rapidité avec lesquelles les personnes voient leur vie changer. Pour illustrer ces propos, je vous donne quelques exemples de cas traités.

Marie, phobique des araignées, était incapable de se rendre en Australie où « il pleut des araignées » dit-on, pour rendre visite à son fils. Une séance a suffi à la libérer définitivement.

Christine, qui souffrait de douleurs intenses causées par une fibromyalgie, et qui était suivie par le centre anti-douleur du CHR, a vu baisser leur intensité dès la 1ère séance, et après quelques séances à travailler sur l’évènement déclencheur, a pu reprendre son travail à temps partiel et des activités qu’elle ne pouvait plus se permettre jusque-là.

Antoine, cadre supérieur, était au bord du burn-out. Il était investi dans son travail, reconnu, et quelque peu perfectionniste. Il estimait lui-même ne jamais en faire assez, ou que ce n’était jamais assez bien et s’épuisait à faire en sorte que tout soit parfait. En séance, nous avons retrouvé un évènement où il avait subi, enfant, une humiliation que nous avons traitée. Il a pu aborder ses journées ensuite de manière sereine.

 

Peut-on s’y exercer seul ? Ne vaut-il pas mieux faire appel à un professionnel ?

Ce qui m’a attirée dans cette technique, en dehors des preuves scientifiques, de l’efficacité et de la rapidité, c’est qu’elle s’utilise de manière autonome par tous. Je donne aux personnes que je reçois une fiche qui reprend les 15 points précis à stimuler et la démarche simplifiée. Cela leur permet de pratiquer autant de fois qu’ils le souhaitent, chaque fois qu’ils en ont besoin, pour traiter toutes les petites contrariétés du quotidien ou un manque d’énergie. Les enfants adorent cette technique qu’ils trouvent ludique, rapide et efficace. Certains adolescents accrochent la fiche dans leur chambre et s’y adonnent régulièrement, tellement ils en sentent les bienfaits.

Cependant, pour les personnes qui auraient vécu un stress intense, un accident, une agression, un deuil, voire des abus, un attentat ou une guerre, il est recommandé de faire appel à un professionnel qui va savoir contenir l’émotion et accompagner la personne à son rythme pour se libérer de la charge émotionnelle.

Vous pouvez trouver une liste de praticiens bien formés sur le site www.ifpec.org.

 

Auriez-vous un exercice à partager avec nous ?

Je vous en propose un facile qui est lié à une peur, plus ou moins intense, ressentie par 75% des personnes : celle de parler en public.

Disons que vous avez à intervenir devant une assemblée, que vous vous imaginez perdre vos moyens, ne plus savoir où vous en êtes, et vous vous voyez arrêter de parler au beau milieu de votre discours. Intéressant, non ?

Commencez par la phrase de préparation en stimulant le tranchant de la main.

« Même si je ressens de la peur quand je pense aux regards des participants qui attendent que je continue ma présentation, je m’accepte complètement tel que je suis. »

Continuez ensuite par les “phrases de rappel”, phrases courtes qui vous permettent de rester centré sur l’aspect du problème à traiter, et stimulez une dizaine de fois chaque point indiqué. Vous pouvez ajouter ce qui vous vient à l’esprit pendant que vous “tapotez”, à condition de rester centrer sur le même moment.

ST (sur la tête) : « tous les participants me regardent »

DS (début du sourcil) : « je suis confus, je ne retrouve pas mes idées »

CO (coin de l’œil) : « je suis ridicule »

SO (sous l’œil) : « tout le monde attend la suite »

SN (sous le nez) : « j’ai du mal à respirer »

ME (menton) : « mes mains tremblent »

SC (sous clavicule) : « je ne sais plus ce que je dois dire »

SS (sous les seins) : « tous ces regards sur moi »

SB (sous les bras) : « j’ai peur »

PO (Pouce) : « je ne suis pas à la hauteur »

IN (Index) : « je ne devrais pas être là »

MA (Majeur) : « je me sens nul »

AU (Auriculaire) : « je ne vais pas y arriver »

PK (Point karté) : « les autres y arrivent, pas moi »

PG (Point de Gamme) : « j’ai peur »

Reprenez jusqu’à ce que l’intensité de l’émotion soit descendue à 0 ou proche de 0.

 

Visuel © Marionel Luciano / Unsplash