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Pistache, graine à bienfaits

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On s’amourache de la pistache, gourmandise verte qui se croque sur le pouce et à l’envi et rejoint parfois aussi des mets délicats. Dans le cadre d’une alimentation saine et variée, elle devient un atout pour stabiliser le poids ; au quotidien, elle apporte des nutriments essentiels à notre corps. Fruit aux mil ans d’histoire et mil kilomètres de géographie, la toute petite a tous les atouts d’une grande.

Superaliment

Elle est une des stars de l’apéro, mais elle a plus d’un tour dans sa coque. La pistache est certes associée à son caractère convivial, mais le fruit sec a d’autres vertus. Il est riche en protéines : une portion de 100 grammes en comprend environ 25 grammes. Des recherches menées par l’Université de l’Illinois (rapport paru en mars 2020) confirment ce constat, en considérant les pistaches grillées cultivées sur le territoire américain. Depuis, ces dernières ont officiellement rejoint les rangs des sources de protéines végétales complètes, comme le quinoa, les pois chiches ou les graines de soja. Le terme complet ici relevé implique qu’elles contiennent les 9 acides aminés dits essentiels.

La docteure Arianna Carughi, conseillère scientifique auprès de l’organisation American Pistachio Growers, précise : « 20 acides aminés sont incorporés dans les protéines, mais les neuf indispensables ne sont pas fabriqués par le corps humain et doivent donc être apportés par l’alimentation ». Nigel Mitchell, diplômé en sciences et en diététique, auteur de The Plant Based Cyclist et nutritionniste sportif en Angleterre renchérit : « Nous savions depuis longtemps que les fruits à coque contenaient des protéines, mais nous savons maintenant que les pistaches grillées possèdent les neuf acides aminés en quantités suffisantes pour constituer une source de protéines complètes » notant « une grande nouvelle, tout particulièrement pour les adultes actifs et les sportifs » relevant la facilité de transport de la petite oléagineuse ainsi que son aspect prêt à consommer, aucune préparation ou cuisson étant nécessaire.

S’affirmant en substitut aux protéines carnées, la pistache est également source de potassium, utile à l’activité musculaire, de fibres et de vitamine B6 – profitables pour la digestion. Plus inattendu, ses phytonutriments (lutéine et zéaxanthine) aident à protéger les yeux des lumières bleue et ultraviolette.

La pistache en voyage

Derrière la surnommée petite amande verte, une histoire millénaire. Les premiers pistachiers ont été plantés quelque part dans la Perse antique et les suivants sur les territoires environnants du Moyen-Orient. En 1723, le Dictionnaire universel de commerce, précise qu’« on fait de la pistache d’excellentes dragées ». Elle a traversé la Méditerranée quelques décennies plus tôt et si sa culture s’installe en Italie et dans le Sud de la France, celle en provenance d’Asie Mineure reste la préférée.

Au 20ᵉ, elle connaît un nouvel élan de l’autre côté de l’Atlantique et l’homme de la situation est alors un dénommé William E. Whitehouse. En 1929, le botaniste américain rapporte d’un séjour en Perse des pistaches de variétés différentes, qu’il fait planter dans la région californienne de Central Valley : le sol y est fertile, le climat sec et chaud, l’hiver modérément froid.

C’est une noix qu’il a ramassée aléatoirement dans les vergers de la famille Agah, sur le plateau central iranien, qui offrira l’essai le plus concluant une décennie plus tard ; 7 à 10 ans étant nécessaire pour faire pousser un verger. La première variété américaine est nommée Kerman, mais il faudra bien du temps pour obtenir un fruit robuste et pérenne. Dans les années 60, la Californie, puis par la suite l’Arizona et le Nouveau-Mexique, se parent de pistachiers, qui se pollinisent entre eux par la force du vent (un arbre mâle pollinise jusqu’à 30 arbres femelles).

La première récolte commerciale de pistaches, datant de 1976, s’élève à 680 tonnes, avec un rendement multiplié par 275 trente ans plus tard. Aujourd’hui, les territoires précédemment cités concentrent la production “made in USA” avec 850 cultivateurs dont la plupart sont rassemblés sous la bannière American Pistachio Growers, une organisation professionnelle à but non lucratif ; et les plantations se transmettent de générations en générations.

Cet article a été rédigé en collaboration avec americanpistachios.fr