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L’énergie guérisseuse des Incas

Catégorie(s) : Rituels, Développement personnel, Bien-être, Art de vivre, À la une, À découvrir, Sagesse & spiritualité

La tradition des Incas, quoique très ancienne, demeure bien vivante, et pas seulement dans les montagnes des Andes au Pérou. En Europe également, de plus en plus de gens découvrent la sagesse spirituelle et les puissants exercices pratiques des Incas.
Extrait de Happinez 47 – bienveillance
Texte Julika Marijin Photo Sebastian Tapia Huerta/Unsplash

 

Juan Nuñez Del Prado pose sa mesa sur ma tête et l’appuie fortement contre ma nuque. Ce balluchon d’objets chargés de différents pouvoirs utilisés par les prêtres incas, les paqos, pendant leurs initiations, est pesant. Je sens une forte énergie traverser mon corps, différente de celle de la pièce dans laquelle nous nous trouvons. Après Juan, c’est au tour d’Ivan, son fils, de poser sa mesa sur ma tête. Je ressens un profond silence et en même temps une force nouvelle. Je n’avais encore jamais vu de mesa et dans les jours qui viennent, je me familiariserai avec encore davantage d’objets, de mots et de notions inconnus. Même si les paroles de ces hommes sympathiques se rapprochent de sagesses qui me sont familières, elles sont un peu différentes, et c’est vivifiant.

Les “souveneurs”
Juan et Ivan sont des paqos, guérisseurs mystiques et passeurs d’énergie, que l’on appelle aussi au Pérou les “souveneurs”. La tradition inca n’étant pas écrite, les connaissances séculaires sont transmises par voie orale. Il est donc très important d’avoir une bonne mémoire. Car devenir paqo n’est pas si facile. Juan est à l’origine anthropologue, puis professeur à l’université de Cusco durant vingt-sept ans. Au cours de ses recherches, il découvrit que la tradition inca était toujours active et vivante dans divers endroits. Il se demanda qui détenait et diffusait ces connaissances orales, et c’est ainsi qu’il rencontra le paqo (décédé depuis) Don Benito Qori Waman. Il décida alors d’apprendre à ses côtés et suivit une formation longue de plusieurs années, faites d’épreuves, d’initiations, de transmission des connaissances et de cérémonies. Son fils Ivan tenait absolument à accompagner son père lorsqu’il rendait visite au maître. C’est ainsi que les connaissances ancestrales lui ont été enseignées dès le plus jeune âge. Après des études d’ingénieur technicien, il décida lui aussi de consacrer sa vie à la transmission de la tradition inca. Pendant leurs ateliers, Juan et Ivan apprennent à leurs élèves la base des exercices incas. Ils donnent des initiations, organisent des cérémonies communes et se rendent également avec des groupes dans divers endroits d’Europe où se trouve beaucoup de hucha, l’énergie lourde, comme l’ancien camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne. En tant que premiers paqos occidentaux, ils veulent par leur démarche aider à élever le niveau d’énergie du monde afin d’accueillir la nouvelle ère. Une ère où l’humanité prendra conscience que chaque personne et chaque tradition méritent d’être respectées.

Vérité partagée
Les Incas ne prétendent pas détenir la vérité. « Chaque tradition détient une part de la vérité », explique Juan. Dieu est intelligent et il veut que les humains se connectent les uns aux autres. C’est pour cela qu’il a donné à chaque tradition un morceau du puzzle. Ensemble, toutes ces connaissances contiennent peut-être toute la vérité. » Selon lui, c’est uniquement une question de perspective. « Dans cette pièce, si je regarde par la fenêtre, j’ai vue sur la place, à l’extérieur. Mais vous, vous me regardez et vous voyez un mur blanc. Si je pivote d’un quart de tour, je vois les maisons derrière la fenêtre. C’est la même chose pour les traditions : chacune voit une partie de la vérité totale. » Car chaque personne porte une graine en elle. Juan l’appelle le muju, la graine inca. C’est la graine d’illumination qui est présente en nous dès notre naissance. « Dans un monde d’abondance, tout le monde a l’opportunité de s’épanouir complètement », poursuit Juan. « Le potentiel de cette graine est énorme. Toutes les qualités se trouvent déjà en vous, exactement comme une graine d’arbre contient en elle toutes les informations indispensables pour devenir à son tour un arbre. Tout ce dont la graine a besoin est de disposer de conditions naturelles favorables. Il est donc important que vous mettiez votre muju en contact avec les éléments adéquats. Lorsque vous le faites, le processus d’épanouissement ne peut plus s’arrêter. Un arbre ne fait pas de son mieux pour pousser. Cela va en quelque sorte de soi. »

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