Article

Il gravit les sommets de l’Himalaya pour les dépolluer

Catégorie(s) : Nature, Développement personnel

Nulle place sur terre ne semble pouvoir y échapper, les déchets sont partout, se multipliant jusqu’à atteindre les sanctuaires naturels que l’on pensait préservés par leur climat rigoureux. Après avoir dépollué l’Everest, il y a dix ans, le chef d’entreprise mayennais Luc Boisnard se lance à nouveau dans l’aventure cette année, en gravissant le cinquième sommet le plus élevé de la planète : le Makalu (8485 m). Cette ascension, qui débutera début avril et aura pour objectif le ramassage de 3 à 5 tonnes de déchets, pourrait s’inscrire dans un cadre plus global de dépollution de la chaine himalayenne intitulé « Himalayan clean-up » qui s’étendrait jusqu’en 2032.

Si vous empruntez les routes enneigées d’un sommet comme l’Everest, ne soyez pas étonné de croiser, ça et là, des montagnes croissantes de conserves, de boîtes cartonnées et de bouteilles plastiques. Les responsables de ces formations géologiques improvisées ? Le changement climatique et les dernières décennies d’alpinisme. Il y a un peu plus de 50 ans, à peine 5 000 visiteurs se rendaient au Népal par an. Ils seraient aujourd’hui plus de 1 million. Et ceci n’est pas sans conséquence. Dans un pays pauvre qui ne peut que difficilement faire face à l’afflux de touristes, la pollution a tout simplement explosé.

10 ans après « Everest 2010 », Luc a choisi de renouveler ses efforts en se concentrant sur le Makalu, également nommé « Pyramide noire ». Entreprise risquée, même pour les alpinistes de très haut niveau, l’expédition de deux mois promet des moments d’ascension intenses et des nuits très longues sous la tente.  « Sur ce type de projet, la préparation physique et mentale est un réel facteur clé de succès. Sous-estimer la préparation physique serait une grave erreur. Au-delà de 6 000 m d’altitude, l’organisme humain est soumis à rude épreuve (perte de poids, d’appétit, perte de masse musculaire, manque d’oxygène, irradiation solaire…). Il faut partir avec un organisme à plus de 120 % de ses capacités. Pour la tête, c’est 200 % car avec le manque d’oxygène, en très haute altitude, au-delà de 8 000 m dans la zone de la mort, il ne vous reste que 20 % de vos capacités intellectuelles et physiques. » explique Luc Boisnard.

Mais « Himalayan clean-up », c’est aussi une manière d’œuvrer pour les populations locales népalaises. Luc Boisnard s’est ainsi rapproché de l’ONG « Montagne et Partage » pour reverser 10% de chaque don en faveur du projet à cette association qui fournit toute forme d’aide humanitaires aux nécessiteux dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement ou encore du développement économique.

Pour en savoir plus ou suivre l’ascension : www.himalayan-cleanup.fr